L'Editorial de Murielle MENSAH

Pour les élections générales de 2026, les défis sont énormes pour Boni Yayi et son parti " "les Démocrates".  Pourront-ils déjouer le plan de Patrice Talon qui avance allègrement?  

Pour choisir son dauphin, Patrice Talon a  sa stratégie. Il l'a dit au magazine "Jeune Afrique". 

« Le choix est-il déjà fait ? », demandait "Jeune Afrique" à Patrice Talon en ce qui concerne son dauphin. Patrice Talon a dit en guise de réponse : « C'est en cours. Je le dirai clairement le moment venu, mais le plus tard possible, afin de ne pas perturber inutilement l'action gouvernementale. Nous avons pour l'instant, d'autres priorités...».

C'est donc clair. Patrice Talon a son plan pour 2026, plan qu'il va bientôt annoncer. Face à lui, Boni Yayi et son écurie doivent sortir le grand jeu. Ont-ils les moyens de contrarier 

le schéma du leader de la "Rupture" ?

...SAVOIR SURMONTER LES OMBRES 

Boni Yayi sait très bien que pour our battre le parti au pouvoir, il faut alléger les fardeaux et être ingénieux dans les labeurs.

En matière de fardeaux, il faut avoir les moyens subséquents logistiques et matériels. On n'apprendra pas à un ancien président de la République à délier les cordons de la bourse, si vieux soient-ils. Comment le faire si bien  en ces temps de vaches maigres?  Délier les cordons, c'est surtout savoir surfer sur les réseaux où les cantiques solennels ne tarissent pas à jamais pour aider un ami pour aider son ex bienfaiteur.

Boni Yayi sait tout cela. Il sait que 2026 n'est pas 2006 où il a cueilli les mangues dans le jardin sans trop d'efforts.

S'agissant des labeurs, Boni Yayi et sa formation politique doivent travailler pour surmonter les difficultés.  En la matière, le cadre réglementaire notamment le code électoral qui n'offre pas trop de commodités législatives doit être une priorité. 

Pour les prochaines élections, Boni Yayi et son parti doivent trouver un candidat consensuel pour la présidentielle. Mieux, pour les autres scrutins, il faut savoir trouver et positionner des candidats sans trop de dispersion de voix.

Tous les actuels députés  LD ne sont pas à la hauteur durant cette législature. Cependant, tous veulent être en lice pour 2026. Ce qui n'est pas possible, car tous ne peuvent plus tressaillir aux premiers accents.

Face à l'avenir qui nous presse, le dernier mot revient au peuple souverain, qui saura surmonter ses vains superflus pour soit réaliser la continuité ou l'alternance.

Boni Yayi qui travaille en coulisses avec une abnégation résolue, aura-t-il les moyens de sa politique pour empêcher Patrice Talon de réaliser son plan avec un bonheur ineffable?

lafriqueenmarche du 7 avril 2025 No 874