L’Editorial de Titus FOLLY
Le Sénégalais Amadou-Mahtar M’Bow est décédé le 24 septembre dernier. Ex directeur général de l’Unesco de 1974 à 1987, il a mis à profit ce 1er poste de prestige en tant que 1er Africain dans le système onusien pour apporter une contribution de qualité à l’histoire africaine. Dans l’exercice de L’Editorial du jour, nous lui rendons cet hommage à titre posthume, en revisitant quelques grands de ses chantiers…
…REVENONS À NOTRE CONVOI DES DAUPHINS
Après Patrice Talon en 2026, qui prendra les rênes du Bénin?
JOSEPH DJOGBÉNOU ? Dans le convoi des dauphins, on a cru qu’il a quitté la Cour constitutionnelle avec ses corpus de droit pour la Marina.
Au finish, il n’a même pas eu droit au perchoir avant d’espérer présider aux destinées du Bénin.
Et depuis 2023, où les vagues déferlent avec furie, on ne voit même plus son chaland aux larges des côtes béninoises.
JOHANNES DAGNON ? Il a été la moelle épinière du PAG 1+ 2. Mieux, l’expert comptable qui maîtrisait ses dossiers du BAI à la présidence avec maestria, avait un autre atout, celui d’avoir le manteau et les lacets de cousin.
À l’heure de revendiquer un droit de succession en tant qu’héritier réservataire dans le convoi des dauphins, il a malheureusement été débarqué.
OLIVIER BOKO ? Il était le favori des Bookmakers jusqu’en décembre dernier. En son temps, une interview de Patrice Talon avait mis plusieurs couches de peinture sur ses ambitions.
A cette situation, il y a désormais une affaire présumée de déstabilisation du régime Talon qui pèserait contre lui. Depuis la nuit du 23 septembre 2024, il est confronté à la caducité du legs au cas où la justice aurait la main lourde.
Avec cette affaire de coup d’État réel, de coup d’État présumé ou avec canular prévu pour le 27 septembre dernier, on attend la justice.
Seule, cette dernière pourrait lui donner ou non la bouée de sauvetage contre l’instauration de ce gouvernement militaire de transition de six mois, et contre une présidentielle en avril 2025 avec une victoire sans bavure.
À l’heure du dîner, on ne sait là où son dériveur empêtré dans les vagues de l’Océan Atlantique pourrait s’arrêter avec les biens à léguer qui ne sont plus de l’ordre de la succession.
On attend la justice pour savoir si les thalers frais en coupures de 5000 et 10.000 F relèvent ou pas d’une opération de torpille?
Pour l’instant, tout démontre que ce n’est pas parce qu’on a fait l’exil avec son parrain qu’on est automatiquement son dauphin.
ROMUALD WADAGNI ? On croyait qu’il était le mieux béni. Malheureusement, on vient de le mettre dans un paquebot en direction d’Abidjan sur instructions de son parrain, Patrice Talon.
À destination, il tentera grâce à ses fulgurances de pensionnaire de la prestigieuse université américaine de Harvard de prendre le pennon de la Banque africaine de développement.
Et pourtant, son nom aurait été cité le 1er avril dernier, lors de la fameuse réunion où Johannes Dagnon a perdu la bataille du quitus fiscal et tombé en disgrâce.
De tous ces héritiers écartés, qu’ils soient issus d’un mariage politique, d’une union/libre associative ou d’une adoption légale, la redistribution de cartes nous oblige à comprendre que les héritiers politiques de la « Rupture » n’ont plus automatiquement droit à une vocation successorale. Sous la « Rupture », l’héritier n’est plus un descendant et à défaut, un ascendant.
Et PATRICE TALON ? C’est le maître des horloges. Est-il dauphin de lui-même ? Cette interrogation est-elle déphasée au regard des pions déplacés comme sur un damier?
Patrice Talon n’est pas candidat à sa propre succession pour un 3 ème mandat, répète-t-on à longueur de journée. Lui-même l’a dit devant le Parlement lors de son discours sur l’état de la Nation en décembre 2022. Ce jour-là, les députés et l’opinion publique nationale amusés ont retenu ses remarques sémantiques entre « deuxième mandat » et « second mandat ».
Pour l’heure, avec les dauphins écartés un à un, les Béninois, champions grâce à leur petite voix intérieure qui leur donne une échelle des valeurs ne cessent d’être en conflit avec eux-mêmes.
Depuis 1991, les Béninois ne sont pas capables de démarquer l’ombre du parrain et les couleurs de leurs boules de cristal.
Comment, allons-nous aborder 2026? C’est la question qui taraude tout le monde. À l’allure où les évènements voguent, serons-nous avec un catamaran, un dériveur…
Après le mandat unique vidé de sa substance avec une conscience d’objet et une faculté de sujet, voici les Béninois à la fin du « nouveau mandat » 2021-2026, sans de grands marqueurs en ce qui concerne tout au moins, le portrait-robot du dauphin de Patrice Talon.
…Qui sera le dauphin de Talon en 2026 ?
En attendant, finissons avec le dossier des billets de la tentative de coup d’État avec leurs cerfs-volants.
Lisez Maintenant : Amadou-Mahtar M’Bow, Sa Contribution Au Profit Du Continent Avec Le Livre Histoire Générale De L’Afrique
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».
Site lafriqueenmarche du 30 septembre 2024 No 734