L’économie malienne en 2025, sera influencée par les performances des secteurs or et coton.
Selon le FMI, la croissance économique sera estimée à 4,4% en 2025 contre 3,8 % en 2024.
De l’expertise du FMI, il ressort que cette croissance sera soutenue principalement par le secteur aurifère et la production cotonnière.
En 2025, la croissance va amorcer une hausse, après avoir ralenti à 3,8%, du fait entre autres du délestage électrique, qui atteignait 19 heures dans certaines zones.
La croissance en 2025 sera fortement liée aux fluctuations des cours mondiaux des deux principaux produits d’exportation du Mali que sont l’or et le coton.
S’agissant du secteur aurifère (22% du PIB), il reflètera l’importance et le dynamisme de ce métal précieux.
En effet, le Mali est le 3ème producteur africain d’or (102 tonnes produites en 2022, selon le World Gold Council). Ce qui représente 81% de ses exportations en 2022.
Par rapport au secteur coton, le Mali va
retrouver sa première place sur le plan africain pour la campagne 2023/2024, alors que le coton est habituellement son 2ème produit d’exportation.
Pays d’Afrique de l’Ouest, le Mali s’étend sur 1,2 M km2 dont 25% de terres arables. Avec une bonne Surface agricole utile pour le coton, il ne peut donc en être autrement.
…TABLEAUX DE BORD
En effet, cette performance au plan coton, intervient après deux campagnes cotonnières désastreuses (-75% de production pour 2019/2020, -55% pour 2022/2023). Ces deux campagnes ont fait reléguer le Mali au 3ème rang des producteurs africains de coton.
Il faut signaler dans une certaine mesure, l’apport du secteur tertiaire (essentiellement commerce, transports, télécom) dans les performances actuelles.
Sous l’hypothèse d’une résorption des difficultés électriques et d’une amélioration des conditions de financement, la croissance rebondirait en 2025, pour atteindre 4,4%.
Sur le plan des finances publiques, en dépit de l’effet dû auxcontraintes de financement surtout du matériel sécuritaire pour lutter contre le terrorisme, le déficit budgétaire va encore se réduire.
La baisse du déficit budgétaire résultera particulièrement d’une forte hausse des recettes fiscales (+1,6% du PIB), due en partie à un rebond des recettes douanières à partir de 2023, après les sanctions de la CEDEAO.
2025 s’annonce donc sous de très bons auspices pour le Mali
Blanchard LAWSON correspondant au Sénégal
Site lafriqueenmarche du 23 septembre 2024 No 730