Les yeux des pays de l’AES sont fixés sur leurs objectifs. Cependant, les oreilles de la CEDEAO à Abuja sont tournées vers les trois capitales de l’AES. Mali, Niger et Burkina, partiront-ils de la CEDEAO?
« L’échéance est approche. C’est bientôt en janvier 2025. Ici à la CEDEAO, la détermination des pays de l’AES de partir est croissante…», confirme une source introduite à l’institution sous-régionale ouest africaine.
À trois mois de cette échéance fatidique, à la CEDEAO, le scepticisme gagne-t-il de plus en plus? Tout porte à le croire.
En effet, l’échéance définitive de départ ou non des pays de l’AES est connue. Ce sera fin janvier 2025.
Notre source poursuit : « Ce n’est pas faute d’avoir essayé. On a vu l’abnégation du président du Sénégal, Bassirou Domaye Faye, désigné médiateur de la CEDEAO pour faire comprendre aux pays de l’AES de renoncer à leur projet..».
…QUESTIONS À QUI DE DROIT ?
Pourquoi après la cérémonie baptismale de la Confédération de l’AES, le 6 juillet dernier à Niamey, la CEDEAO refuse-t-elle de voir la réalité en face ?
Face à la détermination des benjamins de l’AES, il est normal que les aînés de la CEDEAO fasse preuve de droits d’aînesse.
Cependant, la CEDEAO peut-elle empêcher la pluralité des obédiences? On peut répondre à cette question sans ambiguïté.
En effet, malgré les menaces proférées par la CEDEAO qui agitait l’isolement diplomatique, politique et la perte de millions d’euros en investissements, l’AES est dans un processus irréversible.
Mieux, les menaces relatives au fait que les ressortissants de l’AES pourraient également devoir obtenir des visas pour voyager dans la région, ne dérouteront non plus l’AES.
La voix autorisée, celle du chef de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray qui avertissait les pays de l’AES, s’ils tenaient à s’émanciper sait bien que les dés sont jetés.
L’AES, au regard de sa montée en puissance, n’attend donc plus rien des sonorités des clavecins d’Abuja.
L’AES qui rejette les derniers temps anonymes, a déjà percuté ses cymbales retentissantes pour annoncer l’existence réelle d’une Confédération et pour mieux assumer son destin.
Revenir en arrière, c’est cautionner et accepter l’étiolement des principes déjà annoncés. L’AES ne compte donc pas revenir en arrière.
Pragmatique, l’AES refuse de tenir compte des extras des temps jadis, car déjà transportée sur des rampes avec la fierté de réussir.
La CEDEAO, à la veille de ses 50 ans où elle prépare bombance, ripailles et banquets ne pourra que prendre acte du côté solaire.
Janvier 2025 n’est pas loin. On attend avec impatiente.
Salifou DIAGNE depuis Bruxelles avec la collaboration de Wilfried GBÊGAN au Nigeria pour les contacts.
Site lafriqueenmarche du 23 octobre 2024 No 753