Cyril Ramaphosa, le président sud-africain est le 1er parmi les présidents africains à réagir à la création de deux postes permanents au profit de l’Afrique.
Le chef d’Etat d’Afrique du Sud a salué vendredi le soutien des Etats-Unis à la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’Onu pour des pays africains. Cependant, il a estimé que : « Leur refuser un droit de veto en feraient des citoyens de seconde zone».
Le fait qu’un continent d’1,3 milliard de personnes ne soit pas représenté au Conseil de sécurité amoindrit le rôle de l’Onu, a poursuivi le président sud-africain lors d’un point de presse.
…LE OUI MAIS DU No 1 SUD-AFRICAIN
Et refuser à l’Afrique le droit de veto : « Signifie que nous devenons encore une fois des citoyens de seconde zone.», a encore martelé le président Ramaphosa.
«Nous demandons et exigeons de participer sérieusement au Conseil de sécurité de l’ONU.», a-t-il fait savoir.
Et pour conclure, il a laissé entendre que : « Il n’est pas possible que l’Afrique ait une participation de seconde zone au Conseil de sécurité de l’ONU.».
Pour rappel, lors d’une conférence de presse jeudi, l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield a clairement indiqué que les Etats-Unis ne soutenaient pas l’extension du droit de veto pour de nouveaux membres, ni son abolition pour les membres actuels
Avec ce projet des USA pour l’Afrique, l’un des points les plus délicats de l’avenir du droit de veto des membres permanents, dans le cadre d’une réforme hypothétique de cet organe clé des Nations unies, est donc sur la table.
la plupart des Etats membres de l’ONU reconnaissent l’injustice de la représentation au Conseil de sécurité largement héritée de l’après-Seconde Guerre mondiale, la question de sa réforme est un véritable serpent de mer à l’aboutissement plus qu’incertain compte tenu des vues diverses sur la future composition et l’avenir du droit de veto.
Cette réforme nécessiterait l’adoption puis la ratification par deux-tiers des 193 Etats membres, dont les cinq membres permanents du Conseil.
Alors que le Conseil de sécurité est largement paralysé, les Africains qui réclament depuis longtemps deux membres permanents veulent qu’ils soient sur un même pied d’égalité.
Signalons que le Conseil de sécurité compte 15 membres: cinq permanents (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie). Ces derniers détiennent un droit de veto et dix élus pour deux ans qui représentent les différentes régions géographiques, dont trois pour l’Afrique.
John SHADUNA correspondant en Afrique du Sud
Site lafriqueenmarche du 15 septembre 2024 No 727