Cyril Ramaphosa a été réélu, mais devra diriger un gouvernement de coalition inédit. C’est tout l’intérêt de son prochain exécutif attendu.
La configuration du prochain gouvernement sud-africain tient tout le monde en haleine.
Après 30 ans de démocratie, le parti ANC devra partager le pouvoir avec une partie de l’opposition.
Les tractations en vue de la formation de ce prochain gouvernement sont encore en cours et les spéculations vont bon train sur les portefeuilles qui devront être cédés par l’ANC aux partis qui ont accepté l’option d’un gouvernement de coalition.
L’ANC, en tombant sous la barre des 50% des voix lors des dernières législatives, il ne détient plus que 159 des 400 sièges de députés, lesquels élisent le président.
Sanctionné dans les urnes dans un climat de pauvreté croissante, de chômage endémique et d’affaires de corruption, le parti historique a perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement.
Pour ce gouvernement d’union nationale, on aura la première formation politique d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), parti libéral encore largement perçu comme blanc et qui détient 87 sièges à l’Assemblée.
L’Alliance démocratique a répondu à l’appel de Cyril Ramaphosa de former un « gouvernement d’union nationale ».
GOUVERNEMENT CRITIQUÉ AVANT SA NOMINATION…
Outre le parti DA, le gouvernement de coalition doit également compter le parti nationaliste zoulou Inkatha Freedom Party (IFP), qui a décroché 17 postes de députés, et deux autres petits partis.
Signalons que les radicaux de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema et le parti uMkhonto weSizwe (MK) de l’ex-président, Jacob Zuma. Cyril Ramaphosa est d’ailleurs qualifié de « marionnette » aux mains de la DA.
Le parti de Zuma et celui de Malema se sont rapprochés ces derniers jours, promettant chacun de faire échouer l’alliance gouvernementale ANC et AD (dirigée par des Blancs).
John SHADUNA correspondant en Afrique du Sud
Site lafriqueenmarche du 19 juin 2024 No 675