Selon le rapport 2024 « Africa’s Pulse » les citoyens de L’ AES, CEDEAO Et le reste de l’ Afrique
Subsaharienne vont connaître une reprise économique. Ce qui permettra d’établir un pouvoir d’achat intéressant.
« 15 $ par jour et par habitant en 2025…les citoyens de l’AES, de la CEDEAO et ceux du reste de l’Afrique subsaharienne auront un bon pouvoir d’achat contre 13 $ en 2024…», explique Souley Madiou, chercheur et spécialiste des organisations financières internationales
Selon lui : « Les perspectives découlent de la hausse de la consommation privée et de l’investissement. Tout ceci grâce avec une croissance qui devrait s’établir à plus de 3 % en 2025 (contre 2,4 % en 2023 et 3% en 2024)…».
2025 : DES PLATS…
De son avis, ce n’est pas une surprise, car il s’agit de : « La huitième progression annuelle consécutive de cet indicateur depuis 2017, signe que la création de richesse dans la région…».
«Tout cela suit une dynamique positive, malgré les nombreux défis à relever.», dit-il pour conclure.
Kassim Jima, économiste et analyste financier abonde dans le même sens. A son avis: « Les prévisions actualisées du FMI disent aussi clairement que la richesse créée en Afrique subsaharienne en général à parité de pouvoir d’achat devrait atteindre l’équivalent de 15 $ par jour et par habitant en 2025…».
Il analyse encore : « Ce chiffre de 15 $ par habitant se base sur une projection de Produit intérieur brut (PIB) par habitant à Parité de pouvoir d’achat (PPA).».
« Ce chiffre contraste fortement avec l’image courante d’une Afrique subsaharienne où une majorité de la population vit avec moins de 2 $ par jour…», dit-il encore.
Et pour conclure, l’expert dit : « Ce montant de 15 $ par jour, ajusté selon la Parité du pouvoir d’achat (PPA), montre ce qu’une personne moyenne de la région pourrait consommer en théorie.».
Nouri Moukaou, spécialiste en conseils financiers douche un peu l’enthousiasme. «Cependant, la répartition est trop inégale du fait des revenus ainsi que la fuite des capitaux. Une situation qui annihile les effets positifs de cette création de richesse…».
Il fait encore savoir : « Le PPA permet de comparer ce montant avec ce que l’on pourrait acheter aux États-Unis ou dans une autre économie de référence, en tenant compte des différences de coût de la vie dans chaque pays…».
… PLUS CONSISTANTS
«Le défi reste donc de transformer cette création de richesse en un moteur de développement équitable et durable…», poursuit-il encore.
Il décrypte et insiste : « Néanmoins, il est essentiel de comprendre que cette estimation est une moyenne : la richesse produite n’est pas uniformément répartie, et une part importante de la population ne bénéficie pas de cette amélioration de manière tangible…».
Nouri Moukaou espère un changement de cap : « Il s’agit de ne pas dormir sur les lauriers. Ce qui passe par le renforcement des infrastructures locales et de favoriser l’autonomie économique…»
Pour lui, pour que cette croissance profite réellement aux populations : « Il est impératif de mettre en œuvre des politiques de répartition plus inclusives…».
C’est en tenant compte de ces fondamentaux économiques que ces perspectives du FMI pour 2025, avec un pouvoir d’achat moyen de 15 $ par jour pour les habitants de l’Afrique subsaharienne seront un indicateur encourageant du potentiel de la région.
Wilfried GBÊGAN correspondant au Nigeria
Site lafriqueenmarche du 25 février 2025 No 840