L’Editorial de Murielle MENSAH
Au procès ce matin, Olivier Boko doit démontrer aux magistrats qu’il n’a eu aucune intention d’organiser un coup d’État. Comment peut-il s’y prendre? Va-t-il le faire en ménageant Talon en vue d’avoir son pardon après?
Les juges instructeurs ont décidé que Olivier Boko comparaisse. Il a donc l’occasion d’accomplir une grosse performance pour démontrer son innocence.
Présumé conspirateur contre la sûreté nationale, Olivier Boko doit récuser ce qu’on lui impute. À la barre ce matin, l’homme d’affaires va-t-il choisir une politique d’instinct de survie ou de coup de pieds dans la fourmilière contre la « Rupture »?
PROCÈS ET TENDANCES…
Au Bénin, la politique se fait avec un gros filet d’hypocrisie. Olivier Boko se sait. Patrice Talon, la clé de voûte du « Bénin révélé » aussi en est convaincu.
Les deux options possibles d’un procès (plaider coupable ou attaquer et mettre en doute les preuves), ont leurs avantages et inconvénients.
Dans le premier cas, face au code pénal, on se sacrifie. On ne saute pas les digues. On évite la confrontation même si on sait en son âme et conscience que les référents ne sont pas fondés. L’ avantage de cette option, c’est d’envisager un verdict clément.
L’autre option consiste à dénoncer avec énergie, les fonds marins de ce dossier. Ainsi, Olivier Boko mettra tout sur la table pour rejeter un procès politique.
À la différence, cette option qualifiée de procès marché ou spectacle ne fonctionne jamais comme le monde des affaires où Olivier Boko excellait.
À la fin de ce procès, que son chemin soit étroit, périlleux ou difficile, on retrouvera Patrice Talon, le dépositaire constitutionnel de la grâce.
Va-t-il laisser son frère
de longue date derrière les barreaux? Vivement, que le pardon de Talon intervienne après et que le jour où il va élargir Olivier Boko, qu’il le fasse aussi pour Reckya Madougou et Joël Aïvo au nom de la décrispation politique en cette veille de 2026.
Site lafriqueenmarche du 21 janvier 2025 No 815