L’ Editorial de Titus FOLLY
Au titre des « solutionneurs » africains, je salue dans l’exercice de L’Editorial du jour, William Elong. Ce compatriote africain est Camerounais. Sa contribution à l’Afrique des solutions est de plus en plus remarquable….
Lisez ci-dessous, la suite de ses mérites.
…REVENONS AU SUJET DU JOUR
Mai 2025 ? Pourquoi cette Date ? Quel lien a-t-elle avec la présidentielle de 2026?
La date du 25 mai 2025 n’a pas été fixée dans le marbre par le cadre réglementaire relatif à la présidentielle de 2026.
Cette date n’est donc pas liée au code électoral avec ses strates nivelées contre ceux qui ne sont pas de la majorité présidentielle suite à l’échec de la révision de la Constitution en 2024.
Cependant, à moins d’un changement de dernière heure, sur l’éphéméride, à cette date aura lieu, l’élection du président de la Banque africaine de développement (BAD). Rappelons que Romuald Wadagni, le ministre des Finances du Bénin est en lice. Ce qui fait que cette date est dans l’esprit de nos compatriotes désormais très avisés.
Fixant l’éphéméride, cette date de mai 2025 est décodée d’une manière particulière surtout après les lacets de complot ou de tentative de coup d’Etat en septembre dernier.
Les Béninois veulent comprendre les tenants et aboutissants de cette candidature. En effet, le même Romuald Wadagni, adoubé par Patrice Talon lors de la fameuse réunion du 1er avril 2024 comme dauphin est désormais en lice pour la BAD.
Depuis cette fameuse réunion, depuis cette cérémonie baptismale de Romuald Wadagni comme dauphin pressenti, le même jour, le destin des autres prétendants a basculé. Certains ont été disqualifiés et sont sortis de l’hippodrome de la Marina comme des drivers au galop dans une course d’attelé.
D’autres, avec le temps ont été disgraciés par la rhétorique des temps casaniers. On compte sur la justice de notre pays pour démontrer qu’il n’y a aucune méthode non conventionnelle pour abattre politiquement une cible.
Après le 1er avril, contre toute attente, trois mois seulement après cette fameuse réunion, le dauphin pressenti, a reçu mandat pour postuler à la BAD au nom du Bénin.
Avec cette candidature de Romuald Wadagni à la BAD, nombreuses sont les thèses évoquées.
Pour certains Béninois, si le dauphin est candidat à la BAD, c’est donc une stratégie qui relève de calculs comme dans une sorte de biotope pour 2026. Il ne peut en être autrement. Dans le 1er cas, il est envoyé à la BAD, parce qu’il ne coche plus toutes les cases de dauphin. 2 ème cas, il va à Abidjan en cas de succès comme pour étoffer davantage son pedigree pour faciliter après son sacre au pays.
DAUPHIN : CUMUL D’OPTIONS…
Cependant, de deux choses l’une. Si Romuald Wadagni est élu à la BAD, et si au terme des conventions d’investiture, les deux partis de la majorité présidentielle (UPR et BR), le choisissaient que fera-t-il?
Accepterait-il d’abandonner ce poste fraîchement acquis de la BAD pour revenir à ses pénates à Cotonou pour prendre les rênes du Bénin?
Et c’est au regard de tous ces éléments d’appréciation que l’optimisme de fin de mandat ne domine plus chez les Béninois. Sans oublier les dernières contingences survenues en septembre dernier, contingences qui ajoutent au pessimisme des lumières.
En dépit de tout, il n’y a pas de 3 ème mandat, dit-on, même après le triomphe contre les autres et les présumés « comploteurs ».
En route pour 2026, mai 2025 (surtout en cas d’élection de Wadagni), nous permettra de mieux apprécier dans une certaine mesure, les parallèles et les secants. Mieux, les Béninois auront davantage, un regard panoptique sur la prochaine présidentielle.
2026 ? Va-t-on prendre le peuple béninois par surprise ou par éblouissement?
En attendant, la diplomatie beninoise doit se déployer pour mieux préparer cette candidature de Wadagni.
Depuis la mort de Dr Alfred Quenum en 1984, qui a présidé l’OMS/Afrique pendant 17 ans, aucun Béninois n’a plus eu un poste de prestige sur l’échiquier continental.
Avec la BAD, c’est une occasion pour le Bénin de combler un vide qui a trop duré.
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A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».
Site lafriqueenmarche du 14 octobr 2024 No 745