L'Editorial de Murielle MENSAH
Avant le scrutin présidentiel de 2026, le parti "Les Démocrates", s'en remet à la décision du juge constitutionnel. Dans ce contexte et au regard de l'énergie gaspillée dans les querelles intestines, ce parti a-t-il déjà réduit ses chances face à l'adversaire?
Le parti "Les Démocrates" qu'on croyait avoir le vent en poupe pour faire échouer son concurrent, est malheureusement miné par une crise interne.
Alors qu'on espérait de ce parti, le concret développement des grands concepts stratégiques pour réaliser l'alternance, voici le parti de Boni Yayi empêtré dans une crise politique de jeunesse.
Beaucoup avaient cru que ce parti pouvait rendre l’adversaire fragile. On assiste au terme du Conseil national, à tout le contraire.
TEMPS PERDU...
Ce levier du duo du parti Les Démocrates, rend certaines critiques quasi-franchissables, même si cette formation tente de s'attarder sur l'instrumentalisation qui a bon dos.
Face aux questions urgentes (Comment, pourquoi et quels risques démocratiques), le mauvais virage de la désignation du duo, fait-il peser sur ce parti, les observateurs avisés répondent sans ambages : « un grand pas vers la défaite ».
En effet, depuis la conférence de presse LD en date du 16 octobre dernier, l'accusation d'instrumentalisation d'un député devient la seule connotation péjorative. On oublie royalement la cacophonie des ambitions. On oublie qu'on a humilié une seconde fois en cinq ans Éric Houndété.
Aujourd'hui, ce parti est affaibli, car miné de l'intérieur face à la mouvance présidentielle, qui n'en demande pas mieux pour se réjouir de l’exacerbation des divisions internes chez l'autre.
En effet, sans favoriser les dissidences, sans attirer des soutiens clés ou sans pousser à la sortie des figures modérées de ce parti, la mouvance présidentielle doit jubiler. L'adversaire doit gaspiller beaucoup d'énergie pour se concentrer pour convaincre le juge constitutionnel.
Dans la galerie des stratégies contre l'adversaire, sans démontrer sa capacité à provoquer des scissions dans la base adverse, les mouvanciers jubilent, car ayant eu miraculeusement, un multiplicateur stratégique qui fragilise la crédibilité du parti "Les Démocrates"
...EN COURS DE ROUTE
À Parakou, le parti de Boni Yayi, a considéré la modernité d’un point de vue structurel, oubliant le volet politique de 2026, qui pourtant permet une rencontre à un moment déterminant, celui de la participation à un scrutin présidentiel.
De Parakou à Calavi, on n'a pas bien su réécrire l'histoire dans l'espoir de satisfaire la politique relative au choix du duo.
Alors qu'on attendait la matérialité de l'œuvre à accomplir, les détails subsidiaires des travaux réalisés au Conseil national, loin d'être à la fois des forces, tout s'est muté en tendances contradictoires.
À Calavi, il y a manqué les méthodologies vigilantes sur le plan politique. Boni Yayi n'a pas pu révéler davantage les aspects de cette relation Congrès de Parakou/Conseil national de Calavi.
On croise les doigts pour ce parti qui a déçu sa base dans la méthodologie du choix de son duo.
Même si la Cour constitutionnelle remettait ce parti dans la compétition, comment pourra-t-il compenser l'énergie gaspillée dans la stérile querelle de la désignation?
Peut-on résumer l'avenir de ce parti par rapport au scrutin présidentiel à la formule consacrée : « Tout ça pour ça ? »
lafriqueenmarche du 22 octobre 2025 No 1031
