Au Bénin, dans quatre prisons, 46 détenus sont morts entre janvier et juillet 2023 . C’est que révèle le dernier communiqué de presse de l’Organisation non gouvernementale internationale, Amnesty International.
Le communiqué est intitulé : “Bénin, des détenu.e.s enfermés dans des cellules surpeuplées et sales par de fortes chaleurs se voient refuser des soins de santé ».
Avant ce communiqué, une délégation d’Amnesty International a fait une mission dans les 11 prisons du Bénin dans la période du 19 juin au 21 juillet 2023.
Amnesty International au terme de cette mission, note le manque de personnel médical dans les prisons civiles et maisons d’arrêts du Bénin.
VIE CARCÉRALE DIFFICILE…
A la page 3 de son communiqué, on peut lire : « Aucune des prisons visitées ne dispose de médecins d’Etat en permanence. Les infirmeries, gérées par deux ou trois infirmiers ou infirmières, sont assistées deux fois par semaine par des médecins déployés par l’ONG « Bénin Excellence ». A Natitingou, l’infirmerie reçoit 400 à 600 détenu.e.s par mois, selon un infirmier. Les prisons de Missérété, Parakou et Abomey comptent respectivement trois infirmières pour 3 742 détenu.e.s, trois infirmiers pour 1 491 détenu.e.s et deux infirmiers pour 2 468 détenu.e.s.
Amnesty International rapporte aussi que des soins seraient refusés à des détenu.e.s par le personnel infirmier ou administratif, y compris en cas d’urgence. L’ONG cite le cas d’un jeune homme de 22 ans mort après avoir fait une crise d’épilepsie et avoir attendu deux heures l’arrivée des gardiens.
Comme l’exige la démarche du contradictoire au terme d’une mission de cette envergure, Amnesty International dit avoir espéré, la réponse du ministre de la Justice et de la législation sur les conclusions énumérées dans le communiqué.
Christian AFFAMÈ
Site lafriqueenmarche du 3 août 2024 No 706