L’Editorial de Titus FOLLY
Deux articles de la Constitution du Bénin sont très attendus aux confluents de l’expertise de la Cour constitutionnelle dans les prochains jours. La logique de justification va-t-elle être un pansement de lumière ?
Les articles 2 et 42 de notre loi fondamentale sont ces derniers temps, l’objet de rythme de flots et torrents d’interprétation de la part du citoyen lambda.
S’agissant de ces deux dispositions de la Constitution, on attend l’éclairage de la Cour surtout par rapport à l’article 2.
Ce dernier stipule clairement : « La présente révision constitutionnelle portant révision de la Constitution n’établit pas une nouvelle Constitution».
Mieux, la Cour doit surmonter à la lumière de cet article 2, qui déplace comme un train de remorque, ce que certains appellent l’ambiguïté de l’article 157.3. Pour eux, interpréter ces deux dispositions, c’est vouloir les ensevelir sous une épaisse couche de cendres. Quant aux autres, ils continuent de clamer à corps émoulu que c’est une nouvelle Constitution.
Si la Cour finit de lever l’équivoque pour nous dire si oui ou non, la Constitution du 7 novembre 2019, est une nouvelle ou pas, elle doit aussi dissiper les doutes de l’article 42, alinéa 2. Ce dernier stipule : « En aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République.».
Face à cette situation, Christian Lagnidé (le pionnier de la télévision privée au Bénin), est réapparu pas à l’écran, mais à la guérite de la Cour.
Cet ancien de la galaxie de Mathieu Kérékou, a soumis à la Cour constitutionnelle, une requête. C’est une sorte de sens du rendu pour demander à la Cour d’apprécier une sorte de sens de retourné de la même Constitution du 7 novembre 2019.
ENTRE LE BOIS ET L’ÉCORCE…
En cette veille de 2026, où de nombreux Béninois se demandent si Patrice Talon peut ou pas faire un 3 ème mandat, cette requête est une initiative qu’il faut apprécier sous toutes les coutures.
En effet, les Béninois ont l’occasion de s’imprégner davantage de la beauté de notre poésie constitutionnelle. Mieux, cette requête nous permettra d’envisager la solidité pour nos mariages politiques au nom de notre communauté de destins.
Et voici les Béninois comptant sur la Cour constitutionnelle pour refouler ou pas les incertitudes.
Au pansement de lumière souhaité par Christian Lagnidé, la Cour constitutionnelle du Bénin, comme à l’universel aura trois options.
Soit elle dira encore urbi que la loi fondamentale du 7 novembre 2019 n’est pas une nouvelle Constitution. Elle peut se déclarer aussi incompétente ou repréciser l’interprétation en martelant que c’est un « nouveau départ » sans euphémisme..
Au rendez-vous de l’histoire, la réponse de la Cour sera juridique. Au peuple souverain d’apprécier si cette réponse a une résonance magnétique politique.
Site lafriqueenmarche du 28 janvier 2025 No 820