Par Titus FOLLY
Tentative de coup d’Etat? Simple contrôle de routine à but fiscal? Banale interpellation?…
Entre ces trois cas de figure, les acteurs de la presse béninoise ont du mal à cerner cette sorte d’épisode dans le long feuilleton à vocation successorale en cette veille de fin mandat de Patrice Talon. Ces interpellations sont-elles dès hypothèses, une conjecture ou une réalité grandeur/nature?
En attendant, il paraîtrait que sous les fines gouttelettes de pluie qui sont tombées sur Cotonou vers 2 h du matin ce 24 septembre, de séreuses averses politiques et sécuritaires ont agité le landerneau béninois.
ORDRE DE PARRAIN? AMBITION ET BARÈME DE SUCCESSION ?
Certains proches du président du Bénin ne seraient plus libre de leurs mouvements. On citerait son héritier et filleul, Olivier Boko. On insisterait sur un ancien ministre de Talon, en occurrence, Hoswald Homéky. On évoquerait
une importante clé de voute de l’appareil sécuritaire présidentielle…
Tout ce beau monde aurait été cité comme désormais privé de liberté.
Et voici Cotonou avec l’électrochoc où les brides d’information viennent s’échouer (comme les vagues de l’Océan Atlantique) sur la réticence des mieux indiqués à alimenter la presse. Il s’agit des commis du système policier (BEF- Police judiciaire-) et la justice (la Criet).
Depuis ce matin, nos coups de fil tombent dans le vide. Ceux qui par vieille amitié décrochent vous répondent : « Mon cher, sujet sensible s’abstenir…».
Ces deux maillons impératifs pour la véracité des faits maintiennent donc l’étanchéité sur cette information sensible.
Face à cette situation où les canaux prolixes refusent d’alimenter les acteurs de la presse, même dans la marge, ceux-ci sont contraints de marcher sur la pointe des pieds ou de raser les murs.
Les tenants de la presse n’ont d’ailleurs pas le choix. Le 19 septembre dernier, le nouveau président de l’institution constitutionnelle de régulation des médias au Bénin, a martelé à ses pairs que : « Ce n’est pas parce qu’on a un permis de chasse qu’on tire sur tout ce qui bouge dans la forêt.». Sourire.
Olivier Boko est-il toujours libre de ses mouvements ? L’ ex ministre, Hoswald Homéky est-il gardé pour les besoins d’une enquête? Laquelle?
Pour le moment, la conjecture est totale entre parrain, héritier, descendants et même à défaut, ascendants…
Site L’afrique en marche du 24 septembre 2024 No 731