L’Editorial de Titus FOLLY
A la Banque du temps, au soir du 2 ème tour des prochaines législatives en France, l’histoire va-t-elle s’écrire en lettres d’or pour Macron ou non? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
On a suivi Emmanuel Macron en conférence de presse quelques jours après sa décision de dissolution de l’Assemblée nationale. Sa prise de parole n’a été qu’un tissu d’incohérences et de conjectures. Et comme à l’accoutumée, il refuse d’assumer, désignait le RN et le « Front populaire » de la gauche comme les boucs émissaires.
DÉCISION INADAPTÉE…
Aujourd’hui, le Rassemblement national fait son marché chez « Les Républicains pour les prochaines législatives, c’est lui le 1er fautif.
Certes, le patron des LR, Éric Cioti a retourné veste et changé casaque. Il a entamé son sayon et permuté ses pelisses. A qui la faute ?
En effet, après la déroute de son camp et la victoire/parade du Rassemblement national aux Européennes du 9 juin dernier, Emmanuel Macron a opté pour la logique du bazar.
C’est ainsi qu’il a décidé de dissoudre le Parlement où il n’avait d’ailleurs pas la majorité depuis deux ans.
Macron a-t-il bien fait de tenter de briser un mouvement, d’endiguer l’extrême-droite par une dynamique de princes? La fin justifiera-t-elle les moyens? Rien n’est moins certain, et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, l’effet psychologique d’une défaite ne peut se transformer en victoire parce qu’on veut enclencher des croisées contre un adversaire sorti vainqueur d’un duel électoral.
Ensuite, la fabrication de mythes de toutes pièces pour tenter de semer la zizanie dans une vision politique apocalyptique pour barrer la route au RN ne peut être une stratégie payante.
Mieux, la tendance paranoïaque contre l’extrême-droite sur la base de pures chimères ne peut inverser le cours de l’histoire. Défendre la légalité contre ceux qui ont la légitimité au terme d’un scrutin n’est pas une bonne trouvaille de sa part
En refusant de prendre en compte tout ce faisceau d’éléments d’appréciation, Emmanuel Macron n’a-t-il pas pris une décision calamiteuse?
Ce n’est d’ailleurs pas une surprise. Il a toujours cru que son « Macronisme » est un ferment pour les Français.
Malheureusement, il se fait que le « Macronisme » avec son :« Même temps» comme fer de lance n’est qu’une déficience d’influence territoriale.
Le « Macronisme » comme une création éternelle ne permet que de garder l’étoffe présidentielle en tant que seule et unique ambition..
Et de plus en plus, après la réélection de Macron en 2022, le « Macronisme » a davantage subi sa décote. Son pouvoir n’a plus un élan émancipateur. Il se révèle donc comme un simple exercice de style. Dès lors, comment peut-il lui-même croire qu’il va retrouver une pleine émulation pour faire échec à l’adversaire RN ?
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La logique du service de Macron a déjà montré ses limites. En effet, Macron en tant que tenant d’une sorte de « démocratie roturière »a toujours cru que sa gouvernance dans une configuration astrale depuis son élection en 2017 est une force.
Le barrage républicain auquel il appelle de ses muscles peut-il fonctionner?
Le barrage républicain comme un regard renouvelé est déjà
un choix cornélien.
En terme de pratique et de dimension pour la construction d’une sociabilité d’avenir, on attend dans les tout prochains jours de voir si les Français lui font encore confiance. Ils sont les seuls détenteurs de la souveraineté pour renouveler l’analyse de la dimension relative à l’intérêt du peuple.
Alors, que peuvent les anathèmes, le changement circonstanciel de discours sans l’inflechissement de la propre glorification de Macron?
Le président français a cessé d’être redoutable, car depuis sept ans, il ne cultive que la frustration des démocrates. Il ne peut en être autrement, lui qui fait de l’obscurité des cieux, sa couverture et qui sarcle la morale politique depuis sa gouttière.
Après sept ans où il a fait de la politique une terre d’expérimentation, peut-il sortir des marécages de l’inaction et réussir à empêcher la prise de pouvoir du RN, son adversaire le plus résolu ?
En attendant le 2 ème tour, l’alliance politique incestueuse RN-LR aux fins de porter de manière tarifaire la politique ne doit faire paniquer Macron. La France ne tend-t-elle pas les bras à une cohabitation avec Jordan Bardella à Matignon ?
« Qui s’y frotte s’y pique». Après, viendra à Emmanuel Macron le temps de réflexion.
Lisez l’actualité de l’Euro 2024 avec nos spécialistes Sylvestre Wa DONDO depuis l’Allemagne et Jérôme TAGNON
Site lafriqueenmarche du 13 juin 2024 No 670
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».