Si Donald Trump était Africain, un concert panégyrique laudateur allait l’accueillir à la Maison blanche ce 20 janvier. S’il était du continent, les clochettes qui accompagnent les rois africains à leur prise de trône allaient aussi retentir. Il y a bel et bien sous les tropiques, des Africains enthousiastes pour son retour. Avouons-le.
Pour les autres, les cymbales percutantes doivent résonner afin que les quatre ans de son mandat passent vite. Pourquoi certains font grise mine alors que d’autres jubilent déjà pour saluer l’expressivité d’un mandat, qui n’a pas commencé, mais déjà efficace avec un acte d’envergure mondiale ?
Les « fouets » et les « lanières » de la justice n’ont pu détourner Trump de sa marche vers la Maison Blanche. Mieux, les cartouches, glaires, fleurets et sabres du meurtrier du 13 juillet 2024, n’ont pu dompter le « messianique » républicain.
Pour les Africains, que fera Donald Trump à la Maison blanche? Va-t-il abuser du pouvoir surtout avec la récente, mais large immunité de la part de la Cour suprême, qui pour certains de ses dossiers en justice, lui signe à vie, une sorte d’immunité royale ?
Donald Trump retrouve la prestigieuse bâtisse présidentielle avec une forte énergie comme insufflée par une source éolienne du grand Sahara désertique.
Dans ses convictions intrinsèques, politiques, financières, matérielles et militantes, Donald Trump a déjà ses valises pleines.
Il sortira dans quelques heures de ses mallettes, la matérialité de son expulsion massive des sans-papiers. Ceux-ci sont déjà engourdis, anesthésiés et traumatisés. C’est un moment redouté par les Africains, qui retiennent leur souffle.
Sur les autres plans, les Africains peu enclins au trumpisme craignent son impérialisme à venir. C’est le cas du Canada où on sent déjà un mélange de fébrilité et de fragilité.
Il mettra en exergue l’annexion de Groenland riche en minerais et en espèces halieutiques. On veut être contemporain de la reprise du canal de Panama et de ses exigences à l’endroit du Mexique.
On verra sortir de ses valises, ses modules sur la guerre commerciale avec la Chine avec les droits de douane, qui vont osciller selon ses humeurs. Il a déjà prévenu que le mot le plus fort du dictionnaire n’est pas le mot « Amour », mais « Taxes douanières »
Pour des Africains, si Donald Trump fait comme Vladimir Poutine, le monde pourrait tendre davantage vers des horizons incertains. Surtout avec un Trump qui agira durant quatre ans comme un « demi-dieu ».
…AVANT, EN CLASSE PRÉPARATOIRE
Ceux qui critiquent le retour de Donald Trump, détestent, l’invasion des milliardaires sous le drapeau de Elon Musk. Cette invasion n’est pas aussi de nature pour un accompli politique et pour une plus-value au modèle américain. La ploutocratie américaine écrasante, qui était déjà trop puissante, risque d’avoir encore un droit de regard impitoyable dans une société étasunienne où beaucoup ont un coeur si léger comme le poids d’hélium. Avec Elon Musk, les Africains craignent le dégraissage des agences fédérales à venir, car il y aura certainement, des victimes africaines collatérales.
Avec ses réseaux sociaux, Donald Trump va amplifier les controverses sans une analyse rationnelle de son pays et du monde. Avec ses Tweets, il faut avoir peur de sa promotion des thèses complotistes dans le monde par rapport à certains sujets sensibles.
Après ses supplices judiciaires, des Africains sont effrayés par son tempérament fougueux à venir et sa naturelle tendance à dévoyer le cadre politique. Ce qui fera certainement des émules parmi les dictateurs en Afrique.
SIGNATURE MAJEURE AVANT LE 20 JANVIER…
En dépit de tout ce que certains Africains peuvent appréhender, il y a des motifs d’espoir pour d’autres.
En effet, avant son entrée en fonction, des Africains magnifient l’oeuvre positive et constructive de Trump au profit du cessez-le-feu à Gaza.
Entre Israël et le Hamas, la guerre a pris fin ce 19 janvier après 46913 morts. C’est déjà un bon signe dans les faisceaux avant-coureurs de la coexistence pacifique.
Par cet accord, Donald Trump démontre son savoir-faire à mieux négocier les virages. La fin de la guerre Russie/Ukraine s’annonce également sous de très bons auspices avec lui
En clair, Donald Trump s’impose comme un homme de paix.
Même si, tout en soupant avec les dictateurs/ducs et en dînant avec les dirigeants autoritaires du monde entier, le retour de Trump sur la base d’acquis électoraux est un très bon gage pour la démocratie.
En effet, les Africains partisans de Trump, pensent que sa victoire triomphale qui repose sur une base populaire légitime compromettra dans un proche avenir sur le continent, toutes les stratégies de triche électorale savamment orchestrées par certains régimes impopulaires pour s’accrocher au pouvoir.
Avant ce 20 janvier, Trump a commencé par déballer avec succès ses valises et malettes avec l’accord de Gaza. Que nous réserve le reste?
Par Titus FOLLY
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Site lafriqueenmarche 19 janvier 2025 No 814