L’Editorial de Murielle MENSAH

Dans une lettre ouverte adressée à Patrice Talon depuis son lieu de détention au Togo, Gabriel Ajavon fait des projections pour la présidentielle de 2026. L’auteur est-il dans une courte vue de l’esprit ou peut-on prendre en considération sa part de contribution pour une bonne organisation du prochain scrutin ?

«…Il faut impérativement que le président élu en 2026 ait la légitimité des urnes, face aux enjeux de tout genre que nous vivons en ce moment…», lit-on dans une démarche épistolaire ouverte adressée par Gabriel Ajavon (un acteur politique) à Patrice Talon.

ENTRE CRITIQUES…

On est en 2025, veille de la prochaine présidentielle. L’activisme politique va connaître un regain d’intérêt dans la droite ligne du prochain scrutin. Chaque acteur politique, avec abnégation fera selon son obédience, sa chapelle et sa tendance.

La lettre ouverte de Gabriel Ajavon, dans une certaine mesure, s’inscrit dans cette dynamique de 2026. Il a donc choisi le canal d’une lettre ouverte au 1er magistrat.

Dans la droite ligne de 2026, cette lettre ouverte est une sorte de contribution pour fusionner les énergies et éviter les vulnérabilités.

Mieux, cette démarche de Gabriel Ajavon trouve son fondement par rapport aux limites et errements du désir de bien faire du scrutin de 2021.

Sans totalement oublier 2021, cette lettre veut consentir à des comportements et automatismes nouveaux pour le prochain scrutin.

Pourquoi certains pensent que tout le monde peut être donneur de leçons sauf Gabriel Ajavon ?

… BALAYER DEVANT SA PORTE.

En effet, l’auteur de cette lettre ouverte à Patrice Talon, contrairement à son frère (l’emblématique Sébastien Ajavon, contraint à un sort d’exilé en France), n’est pas en droit d’avoir des récriminations à l’endroit de Talon.

Si Gabriel Ajavon est empêtré dans une situation carcérale depuis deux ans au Togo pour une affaire commerciale, Patrice Talon n’est pour rien. En clair, le leader de la « Rupture », n’est pas à la base des poursuites judiciaires à son endroit.

Mieux, en utilisant le groupe de mots : «…le président élu en 2026 devra être légitime…», tout porte à croire qu’il
sème une sorte de doute et de confusion dans l’opinion publique par rapport à la crédibilité du scrutin.

Au regard de son affaire commerciale, sans lien avec la politique, ses détracteurs lui suggèrent de chercher à se tirer d’affaire avant de se passer pour un donneur de leçons.

En publiant cette lettre ouverte, loin de dévier le prochain locataire de la Marina de la piste du héros ou héraut, la manoeuvre de Gabriel Ajavon n’est-elle pas d’attirer l’attention de l’opinion sur son sort carcérale?

lafriqueenmarche du 5 mars 2025 No 846