L’Editorial de Titus FOLLY
Les assises de PLM Alédjo ont eu lieu il y a 35 ans ce jour. La Conférence nationale au Bénin du 19 au 28 février 1990 fut qu’on le veuille ou non, un rendez-vous de dialogue contre les simulateurs de trajectoires de discorde et de crise inéluctable. 35 ans après, Joseph Djogbénou et son parti l’UP-R organiseront un colloque scientifique prévu les 27 et 28 février 2025 sur l’héritage de la Conférence nationale. Que reste-t-il de cette rencontre mémorable?
Joseph Djogbénou et l’UP-R pourront-ils nous répondre? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
Faut-il dès l’entame féliciter Joseph Djogbénou et l’UP-R, qui tentent de retourner les poussières du PLM Alédjo?
En effet, depuis 2021, plus personne n’a le courage d’étaler une certaine émulation commémorative. En 2021, le 31 ème anniversaire a eu lieu à la veille de la présidentielle. À cet anniversaire, les initiateurs pour avoir critiqué la gouvernance de Patrice Talon ont dû rendre des comptes.
Seule l’ex parlementaire Amissétou Affo Djobo (qui a pris la poudre d’escampette pour devenir exilée), a pu échapper à cette sorte de rafle qui a ciblé les organisateurs comme Alexandre Houngbédji, Joseph Tamégnon, Houdou Ali…. La suite, leur suite carcérale est restée indélébile pour eux.
COLLOQUE SCIENTIFIQUE…
Bien avant 2021, depuis 2017, la Conférence nationale ne faisait plus recette. Le pouvoir de la « Rupture » n’a pas été friand de redoublements de politesses cérémonieuses relatives à cette conférence.
C’est en cela que le « courage » de Joseph Djogbénou et de l’UP-R, qui veulent sortir des tiroirs, l’éphéméride des assises de Cotonou est à saluer dans une certaine mesure.
Si ce que personne n’ose plus faire, il faut reconnaître à Joseph Djogbénou, sa dextérité. Certes, le patron de l’UP-R n’est pas un « pestiféré » du régime. Contrairement aux autres, c’est un mirador, c’est une pure moelle épinière qui inspire le pouvoir de Patrice Talon.
Joseph Djogbénou, en ouvrant les portes du PLM, permet au Bénin 35 ans après, de ne plus manquer de souffle pour faire le bilan.
35 ans après, on observe des cours contradictoires de dévoiement, d’impéritie, de reniement…selon les modalités classiques de luttes internes. Une situation qui fonde la réclamation de certains cénacles pour de nouvelles assises. La Diaspora béninoise en France sous la tutelle de l’UAPDB en fait son cheval de bataille.
… COMME LIGNE DE FRONT
Nous avons été à la conférence, car le jeu des « courants » a été jugé dysfonctionnel et autocentré.
Nous avions fait la conférence, car l’incapacité à réguler les modalités d’étouffement de la liberté de parole, d’endiguement de l’espace politique était criarde.
En son temps, face aux incertitudes, elle a été l’alternative qui réconcilie, enrichit et construit les ponts d’un vivre-ensemble.
35 ans après, à la table ronde organisée par Joseph Djogbénou et l’UP-R, les initiateurs sans langue de bois, doivent nous dire comme des météorologues comment faire pour que chaque Béninois compte désormais.
Joseph Djogbénou et les siens doivent nous dire comment la réussite de chaque citoyen doit prévaloir.
Joseph Djogbénou et ses janissaires doivent nous faire part sans tergiversations, comment notre vision politique, notre modèle économique, nos origines, nos croyances, nos religions…peuvent continuer par faire la force du Bénin.
Joseph Djogbénou et ses feudataires doivent nous dire comment surmonter l’exclusion, la division, l’injustice.
Sans dérivés calvinistes, sans polysémie, sans houppe, que ce colloque scientifique, nous fasse entendre le chant des oiseaux qui résonne depuis les hauteurs du PLM Alédjo.
Site lafriqueenmarche du 19 février 2025 No 836
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».