A l’état civil, c’est Steve Amoussou, connu sous son nom d’emprunt : » Frère Hounvi ». Il n’est plus à Lomé où il a trouvé refuge depuis quelques années. Il aurait été enlevé le lundi 12 août dernier. Par qui? La question brûle toutes les lèvres dans la capitale togolaise où votre site a recueilli la version de certains témoins oculaires de cette scène musclée de Kidnapping.
« Ce sont les cris de « Hounvi » qui ont attiré notre attention. Il criait « Laissez-moi, laissez-moi ». Ses cris étaient si stridents qu’on ne saurait être insensible…», affirme Sewa, un voisin de quartier à Adidogomé, une banlieue de Lomé située à une dizaine de kilomètres du centre ville. C’était le lundi 12 août dernier vers 22 H 15.
Il poursuit les détails : « Je me suis rapproché de la scène. J’ai reconnu le Monsieur (parlant du Frère Hounvi) que j’ai connu il y a deux ans dans le quartier et qui était bousculé et contraint de place dans une voiture de marque « Toyota » de couleur grise aux vitres teintées..».
Aplinga, un autre voisin mitoyen de Sewa détaille a son tour : «Quand on est venu, le Monsieur était bousculé par trois gros bras (comme on le dit ici à Lomé). Ils étaient tous cagoulés, mais ne sont pas en uniforme ni de la Police, ni de l’armée. J’ai dû battre en retraite. Comme la bousculade se poursuivait entre le Monsieur et ses ravisseurs, d’autres voisins (une huitaine) sont spontanément venus et étaient dans la mêlée. Sous la menace d’une supposée armee qu’il n’a pas brandie, l’un des ravisseurs a réussi à faire reculer ceux qui voulaient faire échec à cette tentative de Kidnapping.».
« C’est quand le véhicule des ravisseurs avec une plaque minéralogique beninoise a démarré qu’on a su qu’ils étaient quatre, car le chauffeur n’est pas descendu. Une stratégie qui a permis au conducteur de démarrer en trombe dès que le Monsieur comme un butin a été encerclé entre deux ravisseurs et tous installés sur les sièges arrières. Quant au 3 ème qui a participé activement à l’enlèvement, il a pris place dans ladite voiture devant. Le véhicule a pris la direction du sens retour vers le centre-ville.», raconte encore Aplinga en Ewe, l’une des langues nationales dans la capitale togolaise et la partie méridionale de ce pays.
QUESTIONS SANS RÉPONSES EN ATTENDANT…
« Au terme de l’enlèvement, on était perdu. Certains avaient cru que c’est un acte de la part des hommes de main du pouvoir ici. Il a fallu l’éclairage de notre frère Sewa, le premier sur les lieux pour cerner davantage les contours de ce Kidnapping Comme le Monsieur est Béninois, on se demande si ce commando ne serait pas venu de Cotonou sur ordre sans trop de certitude ? », dit-il pour finir.
Suffit-il de voir un véhicule avec une plaque minéralogique pour conclure que ce sont des Béninois qui sont derrière ce Kidnapping?
A ce jeu, nos témoins ont commencé par donner leur langue au chat quand il s’agissait
de donner des détails relatifs à la plaque minéralogique.
Ledit véhicule est-il d’origine béninoise, togolaise, ghanéenne ? (le Ghana n’étant pas loin).
Si certains sont très affirmatifs que le véhicule a une plaque béninoise, les autres disaient ne pas avoir fait attention à ce détail.
Qui sont ces quatre hommes dans ce véhicule, hommes que certains qualifient de membres d’un « commando » ? Étaient-ils en mission ? Des questions qui sont restées réponses.
Amavi TOGBLEY correspondant au Togo avec la collaboration de Nourou TIDJANI de retour de Lomé.
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Site lafriqueenmarche du 15 août 2024 No 710