L’Editorial de Titus FOLLY
Le Togo ne fera pas de charité après les labeurs d’un « commando » béninois sur son territoire le 12 août dernier. Va-t-on vers des flots d’une crise diplomatique pour consumer le bon voisinage entre les deux pays? En attendant, et si dans l’exercice de L’Editorial du jour, on rendait visite à certains avocats comme Me Aboubakar Baparapé dans ledit dossier « Frère Hounvi » ?
Le Togo réagit avec la dernière rigueur. Après avoir démasqué les membres du « commando » qui a opéré avec succès le kidnapping de Steve Amoussou alias « Frère Hounvi » le 12 août dernier, le Togo a émis à leur encontre, un mandat d’arrêt international.
MANDAT TIMBRE-POSTE À LOMÉ…
Parmi les mains opérationnelles dudit « commando », trois des quatre membres ont été nommément identifiés et leurs fiches transmises à Interpol. Au nombre des kidnappeurs, il y aurait un responsable d’une structure étatique de 1er plan.
Peut-on craindre le passage d’amertume ou le grondement d’orage au grand jour entre Lomé et Porto-Novo ?
Dans ce feuilleton annoncé avec des rebondissements incertains ou certains, Me Aboubakar Baparapé est toujours là. Une fois encore, il est là sur un dossier à forts relents de droits de l’Homme.
Me Baparapé, depuis 2019, suite aux interpellations liées aux législatives minoritaires et exclusives est en mission, prêt à maintenir l’auguste visage des droits de l’Homme au Bénin. Il est là à chaque dossier sensible des droits de l’homme pour faire preuve d’honneur au crédo de sa profession, la défense de l’orphelin, de la veuve et en plus, celle des « pestiférés » politiques.
… AVOCATS AU FRONT AU BÉNIN
Avant le procès du 7 octobre prochain, Me Aboubakar Baparapé est déjà dans l’exigence de son métier d’avocat. Au parquet de la Criet, à la présentation de Steve Amoussou, l’avocat a su démontrer une certaine centralité du métier en lien avec sa profonde cohérence d’identité passée. Et sur la distance, ce défenseur dégage un ensemble de valeurs inégalées.
A ses côtés, il faut saluer d’autres comme Me Renaud Agbodjo, Victorien Fade, Bernabé Gbago…
Au carrefour du droit, ces avocats ont également fait preuve de synthèse efficace. On voit toujours Me Agbodjo sur le dossier « Madougou ». On n’a pas oublié la pensée très axiome de Me Bernabé Gbaglo dans le dossier « Aïvo ».
Au nom d’interprétations complémentaires du droit et de la justice, le communiqué signé récemment par l’actuel bâtonnier est aussi un acte indéniable.
En effet, Me Angelo Aimé Hounkpatin a pris position après les contingences survenues par rapport au dossier « Frère Hounvi ». Son texte martèle le respect des principes d’interpellation comme une démarche fondamentale et non une marche avec prothèse.
Pourquoi retrouve-t-on les mêmes conseils sur les dossiers à forts relents politiques ? Depuis 2019, où les revendications électorales ont pris l’allure d’émeutes, le contexte est devenu autoritairement remarquable, développé, exprimé et matérialisé par un contexte politique où certains dossiers de droits de l’Homme sont très sensibles.
Face à ces cas teigneux, revêches et atrabilaires, la majorité des conseils préfèrent renoncer à l’expression la plus experte.
Bientôt, on aura le procès de « Frère Hounvi » le 7 octobre 2024. On attend donc Me Baparapé, Me Agbodjo, Me Fadé… pour offrir un concentré de l’action dynamique de la justice.
Avec eux, les droits de l’Homme ne connaîtront pas l’étiage faute d’affluents.
Site lafriqueenmarche du 26 août 2024 No 714