L’Éditorial de Titus FOLLY
Certains tiennent encore aux acquis de la Conférence nationale C’est le cas de Robert Dossou, Théodore Holo et Ousmane Batoko. La semaine dernière, à l’occasion des 35 ans de la Conférence nationale,
ils ont fait des déclarations fortes. Pourquoi, ces trois refusent-ils la soustraction à l’emprise du temps quand on évoque cette rencontre historique ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
« Détenus politiques, exilés, liberté d’expression et d’association, consensus national, renouveau démocratique…», les sillons lexicaux de la Conférence nationale ne doivent être soumis aux cellules somatiques. Théodore Holo, Robert Dossou et Ousmane Batoko l’ont dit à corps émoulu la semaine dernière à l’occasion des 35 ans de la Conférence nationale.
Dans un langage fleuri, Robert Dossou, le président du Comité préparatoire de ce rendez-vous mémorable en 1990, a usé de l’allégorie de la marmite sur le feu.
Pour lui, une fois le couvercle retiré, il faut savoir contenir les vapeurs. Il était l’un des quatre invités de l’émission « Appels sur l’actualité »de
RFI, émission spéciale en public ce vendredi 28 février à l’occasion des 35 ans de ladite conférence.
En clair, Robert Dossou, dans l’embellie lexicale qu’on lui connaît (parlant de marmite, de feu et de vapeurs), constate 35 ans après la Conférence nationale que la dictature et l’arbitraire sont toujours tenaces.
La veille, ce 27 février, Théodore Holo, l’ex président de la Cour constitutionnelle, qui a pris une part très active à cette rencontre historique, a donné le ton. Il était l’un des trois invités de la même émission de RFI, qui cette fois-ci n’était pas en public.
Pour lui, la Conférence nationale ne doit être instrumentalisée à cause de la frilosité de certains qui tentent de la vider de sa substance.
Enfin, Ousmane Batoko, l’ancien président de la Cour suprême, a aussi brisé le cycle du déni. Dans une vidéo devenue virale, faisant le point des 35 ans de la Conférence, et recourant à la sémantique du concept « intelligentsia », a dénoncé avec véhémence la trahison des clercs.
HISTOIRE DES PARADOXES…
Face aux reniements et vérités alternatives pour vider la Conférence, au lieu de la pérenniser, la Conférence nationale ne doit susciter la panique.
Pour ces trois personnalités, face aux interprétations irréconciliables de plusieurs de leurs contemporains, la Conférence doit miser sur l’ncorruptibilité des faits historiques, au-delà des 10 jours de février 1990 (19-28 février).
Avec ces déclarations, avec ces invites à s’accrocher à la Conférence nationale, seront-ils écoutés?
On connaît le rôle de la télomérase, cet enzyme qui intervient dans la division des cellules germinales à quoi l’organisme doit de se renouveler.
On ne peut venir à bout de la Conférence nationale en dépit de la dernière ambition des pourvoyeurs de science-fiction ou de simulation sur des faits historiques inaltérables.
La Conférence est aux antipodes des antioxydants. Ceux qui croient qu’elle ne peut plus servir de référence à notre vivre-ensemble font fausse route avec l’illusion du temps.
On ne peut débrancher la Conférence avec une dernière volonté à l’instar d’un logiciel.
A s’y méprendre…
lafriqueenmarche du 3 mars 2025 No 844
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».