A Lomé, la Société civile togolaise n’est pas tendre à l’égard de l’opposition béninoise suite au Kidnapping du « Frère Hounvi ».
« Ce Monsieur est tellement célèbre au Bénin avec ses chroniques enflammées qu’aucune voix majeure de l’opposition n’a pu lui dire de quitter le territoire togolais, car il n’était pas en sécurité.», flanque notre premier interlocuteur dans le rang de la Société civile.
Il dégaine encore: « L’opposition béninoise a fait preuve de laxisme et surtout de non assistance à personne en danger. Ce Monsieur, au regard de ce travail de démolition du régime de Talon ne peut jamais se cacher au Togo. C’est une erreur monumentale de la part de l’opposition béninoise. Faure Gnassingbé et Patrice Talon, c’est comme le bois et l’écorce. Ils finiront pas s’entendre au nom de leurs intérêts.»
ERREUR STRATÉGIQUE…
Dans la même vaine, un autre acteur de la société très critique à l’égard du pouvoir Gnassingbé n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur l’opposition béninoise. « Ici au Togo, l’opposition béninoise est notre source d’inspiration. Cependant, elle a manqué de vigilance. Quand j’ai vu le mardi soir des vidéos de l’opposant Martin Rodriguez, j’étais furieux. Certes, il a donné l’alerte. C’est une sorte d’alerte qu’on peut qualifier de médecin après la mort…».
« Martin Rodriguez, le président Boni Yayi, Sébastien Ajavon et autres opposants… n’ont pu rien faire pour mettre ce Monsieur en sécurité tout au moins en France? Alors pourquoi pleurent-ils sur le lait renversé ? », s’est-il indigné.
Il appelle les opposants béninois à revoir leur stratégie de sécurité autour d’un certain nombre d’acteurs majeurs.
Il regrette cependant, la tournure des évènements et jette une grosse pierre dans le jardin des autorités béninoises. Pour lui, la problématique des droits de l’homme est clairement à nouveau sur la table. « Doit-on Kidnapper ou exfiltrer un Webactiviste aux mépris des règles internationales ? », s’est-il demandé.
Il invite d’abord le Haut commissariat aux réfugiés et la Police togolaise à monter au créneau pour dire leur part de responsabilités dans ce dossier qui déshonore leur réputation
Aussi, invite t’il les autorités béninoises à réserver au Kidnappé, une justice transparente pour ne pas faire de lui, un damné de la terre.
Amavi TOGBLEY correspondant au Togo avec la collaboration de Nourou TIDJANI de retour de Lomé.
Site lafriqueenmarche du 15 août 2024 No 710