L’Editorial de Murielle MENSAH
Le parti de Boni Yayi remue déjà les méninges pour savoir qui sera son candidat à la prochaine présidentielle. Entre charisme, crédibilité et diplomatie financière, qui sera l’heureux élu ?
Chabi et Nasser, les enfants de Boni Yayi ne seront pas en lice. Le stratège de Tchaourou, de plus en plus rompu face a l’adversité politique du régime de la « Rupture » ne commettra pas cette erreur.
Sur la liste de départ, il y a naturellement Eric Houndété. Le vice-président et ex président du parti, recalé en 2021, n’a plus besoin de sondage à chaud pour nouer définitivement les lacets. C’est le candidat par excellence pour renouveler la face de la terre si le peuple souverain le décide.
Le député Nourénou Atchadé a également des ambitions. Il a des atouts pour être revêtu d’un manteau de lumière pour son parti. Au rendez-vous de l’histoire, si c’était le cas, il a les moyens de faire valoir sa vocation à faire la politique avec son âme.
ENTRE CANDIDATS SÉRIEUX…
Outre ces deux candidats très sérieux, il pourrait avoir des challengers aux gains inattendus. Ils seront en embuscades pour déjouer les pronostics comme ce fut le cas en 2021 avec Madougou.
Dans cette série, on cite Jonas Gbian (jeune frère du général Robert Gbian). L’ancien ministre des Finances est un acteur anti-système du parti « Les Démocrates », son nom peut servir de dénominateur commun.
Bio Sawé, l’ex haut fonctionnaire de la BOAD quand Boni Yayi détenait les rênes de cette institution financière sous-régionale, peut également faire valoir les modalités classiques de proximité avec l’ex président du Bénin.
Que dire du dossier « Kemi Séba » ? Si le panafricaniste comblé sous d’autres cieux peut offrir un bon profil, on prend le risque de dire que Boni Yayi n’est pas intéressé même si en politique, on ne dit :
«JAMAIS»
Une chose est certaine, Boni Yayi aura un regard particulier sur le processus de désignation. Cependant, aura-t-il mission aisée ?
ET CHALLENGERS…
Si le parti jouit des courants sociaux favorables face au régime de la « Rupture », qui aurait appauvri les Béninois selon leurs propres dires, cependant Boni Yayi, le vrai maître du prochain processus de désignation n’aura pas la tâche facile.
En désignant son oiseau rare, l’ex président doit avoir à l’oeil, la réforme du système partisan. Comme ce dernier verrouille l’espace électoral, l’heureux élu ne doit rompre les équilibres de la base militante du parti.
Mieux, la validation du candidat doit tenir compte après des fortes incertitudes du système partisan quant au choix des candidats aux législatives.
Pour un bon choix en vue de la victoire électorale, Boni Yayi doit recourir à une bonne recette. Il doit désigner un candidat dont la qualité essentielle sera sa capacité à rassembler par-delà les clivages traditionnels du parti.
Boni Yayi ne doit ignorer que la « Rupture », en spectatrice joyeuse, sera aux aguets pour maquiller la pauvreté de son projet pour le Bénin de 2026.
Sans oublier que Patrice Talon, en redoutable stratège, veille déjà scrupuleusement à sa succession. Et c’est de bonne guerre…
Site lafriqueenmarche du 17 février 2025 No 834