L’Editorial de Titus FOLLY
Les tenants de la « Rupture » ont fini la tournée gouvernementale. Aux versants de ce periple, les fragilités des pilotis sociaux ont fait jour. Contre les laudes, les Béninois confrontés au « confort des résultats » ont refusé la caution. Pourquoi ont-ils opté pour la défiance ? Cette tournée aurait-elle eu un meilleur sort si 2026 n’était pas loin? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
« Depuis 1960, la gouvernance du « Bénin révélé » est le meilleur des gouvernements de notre pays…». Ce discours a été répété à l’exponentiel durant la tournée. On a entendu les épopées des ministres. On a suivi le triomphe des députés. On a écouté le glossaire des maires. Toute la mouvance était à . manches retroussées.
Et dans l’offris,
les janissaires de la « Rupture » ont davantage fait la comptabilité brillante.
Durant ce périple, le régime de la « Rupture » à la rencontre du Bénin profond a rappelé ses annonces fortes, et juré de continuer d’investir.
Alors que nos autorités continuaient de croire que les ressorts de la gouvernance actuelle sont de meilleure facture, les Béninois refusent de cautionner leur discours dithyrambique.
DES QUESTIONS…
Au nom de l’agir politique, de la chronologie des efforts fournis par les gouvernements qui se sont succédé, les compatriotes ont douté des stimulants.
Ainsi, de visu, lors des séances de reddition, certains avec euphémisme ont demandé aux émissaires spéciaux d’améliorer leur gouvernance. Quant aux anonymes, sur les réseaux, ils ont mis en épingle les jarrets faméliques de plus en plus croissants depuis huit ans.
En somme, ceux qui ont faim contestent l’apologie du travail bien fait par ceux qui sont en tournée.
Doit-on est surpris par les deux modèles héroïques entre ceux qui sont assis à la droite du Seigneur et les autres assis sur les pilotis fragiles?
Au-delà d’une tournée gouvernementale, loin d’une reddition de comptes, on est à la veille de 2026.
En effet, loin des calculs politiques déconcertants, tout porte à croire que ceux qui veulent imposer le modèle héroïque sont repoussés, contestés et voués aux gémonies par la catégorie de ceux les plats sont de plus en plus vides.
…A QUI DE DROIT
Dès lors, pour ceux qui ont faim, cautionner les récits de la gouvernance actuelle, c’est donner leur aval pour le fameux slogan : «Après nous, c’est nous.».
Malheureusement, ce slogan ne reflète pas leurs sensations fortes pour 2026, un scrutin pour lequel, certains jurent déjà dans leur droit à la vérité qu’ils feront un vote sanction malgré la montée des périls.
Au terme de cette tournée, il est apparu que « notre » gouvernance a ses récits même si le peuple constate que la grande déception est là.
Les annonces des plans quinquennaux sont une chose. La gouvernance économique et démocratique en est une autre. C’est bien cela, car la palette des statistiques ne permet pas toujours d’asseoir son hégémonie.
A deux ans de 2026, la « Rupture » est-elle finie ? Aura-t-elle encore le temps de changer de cap pour retrouver la confiance des Béninois ?
Site lafriqueenmarche du 03 juin 2024 No 660
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».