La France a des problèmes économiques et financières. Elle doit faire 60 milliards d’euros d’économie pour boucler son budget 2025. Ainsi, l’Hexagone prévoit des coupes dans plusieurs chapitres dont l’aide de développement. Les pays de l’AES n’ont-ils pas de l’avance, eux qui préfèrent compter sur leurs propres ressources pour leur développement ?
La France est engluée dans une dette d’une valeur 3328 milliards d’euros. Elle doit se dégraisser comme un mammouth.
Pour cela, dans les arbitrages budgétaires actuels pour 2025, le gouvernement Barnier prévoit deux milliards d’euros de moins par rapport à l’aide au développement.
Avec le même amour, l’aide au développement
unissait la France à l’Afrique. La coopération bilatérale se traduisait par une synergie d’actions de l’Agence française de développement (AFP).
En effet, la France est à l’heure de l’austérité budgétaire. De ce fait, nombre de secteurs seront soumis aux leviers du réajustement. Pour éviter les dérapages budgétaires, la France doit faire des efforts en 2025 et 2026.
…BUDGET DE SOUVERAINETÉ
Alors que cette mauvaise nouvelle fait l’effet d’une bombe dans le reste de l’Afrique surtout francophone, les pays de l’AES semblent avoir des longueurs d’avance.
En effet, depuis quatre ans pour le Mali, deux ans pour le Burkina et un an pour le Niger, on parle déjà de budget de souveraineté.
Dans les trois pays de l’AES, un esprit de réalisme et de souveraineté éclaire donc le Mali, le Niger et le Burkina.
Ces trois pays de l’AES embrassent la souveraineté en exploitant leurs ressources minières et énergétiques. C’est ainsi que le Niger a pris des mesures hardies pour son uranium, son pétrole et son or. Le Mali contrôle davantage sa production d’or. Le Burkina veille de plus en plus sur sa production aurifère.
Avec cette coupe sombre, les autres pays africains, vont-ils comprendre qu’ils doivent travailler davantage et ne plus compter sur l’aide au développement avec les chants pieux depuis les indépendances?
Aujourd’hui, le cas des pays de l’AES qui savourent la jouissance de leurs propres ressources avec le coeur à l’ouvrage doit servir d’exemple aux autres.
La réduction drastique est une invite solennelle
pour tous les autres pays africains qui refusent de quitter le couloir des rachetés.
Après les pseudos gratuités de l’aide et ses magnifiques bontés, la puissance coloniale comme un Dieu charitable accueillie à la table alors qu’elle n’était que pilleuse vient de jeter le masque.
Salifou DIAGNE depuis Bruxelles
Site lafriqueenmarche du 1er novembre 2024 No 759