La France a un nouveau premier ministre. Il s’agit de François Bayrou.
Après la censure infligée à l’ancien locataire de Matignon, Michel Barnier, le 4 décembre dernier, Emmanuel Macron a cessé de s’engager dans une fuite en avant. En moins de 10 jours, contrairement aux trois mois consentis pour nommer Barnier, il a cette fois-ci, dans un délai raisonnable su trouver l’oiseau rare.
Certes, Emmanuel Macron est toujours dans l’accentuation du déni démocratique. Il ne fait aucun effort pour en finir quand on sait que c’est le Nouveau front populaire (NFP) qui a remporté les dernières législatives même si aucune faîtière politique n’a la majorité.
Le nouveau chef du gouvernement, François Bayrou doit faire d’énormes sacrifices pour réunir les fagots et pour les déposer sur ses épaules.
Dans les circonstances qui continuent d’être surréalistes depuis le 2 ème tour des législatives en date du 7 juillet dernier, le nouveau 1er ministre doit faire face aux contingences spéciales.
PRIORITÉS FACE AUX URGENCES…
Au titre des missions, le successeur de Barnier doit sortir la France des lieux équivoques pour qu’elle ne retrouve pas les corridors.
Pour cela, le 1er ministre doit en premier lieu, permettre à son pays de retrouver une sorte de porte-monnaie magique. En effet, en ces temps de vaches laitières maigres où le budget est très difficile à concocter, le patron de l’exécutif doit être ingénieux. La situation économique en France est morose.
Ensuite, le nouveau patron de la primature doit travailler à la quiétude sociale, car les syndicats mettent la pression pour la fin de la récente loi relative à la retraite. Aussi, de nombreux entreprises françaises emblématiques comme Renault annoncent des fermetures donc des licenciements en vue.
Dans un Parlement sans majorité, le nouveau chef de gouvernement doit faire la politique sans nuances de laisser la place aux colories. Il ne peut en être autrement, car la nouvelle alliance parlementaire n’est pas à l’abri des coups du Nouveau front populaire (NFP) de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Rassemblement national de Marine le Pen.
L’un dans l’autre, le nouveau chef du gouvernement doit travailler à avoir une stabilité contrairement à la solution éphémère qui renforce les crispations.
Le nouveau 1er ministre a du pain sur la planche.. Quant à Emmanuel Macron, même s’il jure qui finira son mandat en 2027, avec son subtil effet pervers du pouvoir, ne porte-t-il pas difficilement ces derniers temps son nom d’emprunt : « Le maître des horloges » ?
Ibrahim DIALLO correspondant en France
Site lafriqueenmarche du 12 décembre 2024 Ni 787