L’Editorial de Titus FOLLY
On n’oubliera pas la littérature chevaleresque de Steeve Amoussou avec son nom d’emprunt « Frère Hounvi ». Personnellement, je suis déjà orphelin de la chronique de « Frère Hounvi » dont les langes tombaient du ciel chaque fin de weekend. Après la raison d’État qui a déferlé pour le capturer, va-t-on le soumettre à la logique d’épis récoltés? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
La raison d’État, dans toute sa nature, doit-elle briller avec ses éclats et ses dons jusqu’à la verdure dans le dossier « Frère Hounvi » ?
La raison d’État aux échos éblouissants, fournit de la pâture même aux oiseaux naissants et de l’émail aux gazons.
La raison d’État ne s’est jamais égarée à la chasse. C’est rare. Moi qui ai subi un interrogatoire pour avoir dénoncé le K.O dit « historique » à la présidentielle de 2011, peux le dire.
Dans les investigations de votre rédaction à Lomé suite au Kidnapping de « Frère Hounvi », un ami professeur de droit public à l’Université de Lomé, l’a encore rappelé: « Raison d’État, raison d’État, raison d’État…», a-t-il insisté à plusieurs reprises pour donner des pesants aux cristaux de cette assertion.
La raison d’État a de la mémoire. Elle a le pouvoir. Elle a les hommes. Elle a les moyens. Dans le cas « Hounvi », sans aucune décision de justice ni dans les velours, ni gravée dans le marbre, elle a amorcé une procédure baillon, car estimant qu’il y a eu outrage, diffamation, insinuation…
Dans l’art de suivre les pistes, de donner beaucoup de rythme, la raison d’État trouve toujours des ennemis. Avec sagacité et dextérité, elle sait toujours déchiffrer ses indices.
Certes, elle soumet à la détresse. Cependant, il revient aux démocrates de ne pas être déconcertés. Même pourchassés, il leur revient de ne pas être désemparés, même terrassés, il leur revient de ne jamais être anéantis.
Rien ne résiste à la raison d’État, même si après son déferlement, les problèmes juridiques surgissent comme c’est le cas du dossier « Hounvi ».
AU PÉAGE DE LA FORCE…
En effet, dans ce dossier, notre compatriote a été enlevé dans un espace qui n’est pas sous le contrôle du Bénin. (Lomé, capitale du Togo).
Mieux, ceux qui ont procédé à son enlèvement comme ravisseurs ou membres d’un commando, ont excellé au nom de la raison d’État. En effet, sans un mandat d’arrêt international exécuté par Interpol, le dossier « Hounvi » démontre à plus d’un titre que c’était un concentré de violations procédurales sur toute la ligne. Ainsi procède la raison d’État.
Cependant, quand la raison d’État finit son zèle exécutoire, il se peut que la justice fasse prévaloir le bon sens. Et c’est ce qu’on souhaite à Steeve Amoussou, même s’il donnait aux mots, une certaine puissance
imprimée jusqu’aux herbes des champs.
Après la main lourde de la raison d’État pour capturer, « Frère Hounvi », on peut déjà être optimiste en ce qui concerne la lisibilité mise en exergue par la justice béninoise.
En effet, la Criet hier après-midi a déjà fixé le début du procès au 7 octobre prochain avec des horizons enchantés, (des chefs d’accusation) qui semblent être aux antipodes de la « potence » du présumé, souhaitée par certains.
La Criet vient de marquer un point. C’est mon avis.
Site lafriqueenmarche du 21 août 2024 No 712