Ali Bongo, l’ancien président renversé par un coup d’Etat le 30 août 2023, a commencé une grève de la faim. Objectif : obtenir la libération de son épouse et de son fils incarcérés depuis le coup d’Etat.
L’ex-président Ali Bongo Ondimba a commencé une grève de la faim pour protester « séquestration arbitraire» et les actes de torture à son encontre et à celle de son épouse et de ses fils.
Outre cette grève de la faim, la famille de Ali Bongo dépose une plainte en France le 14 mai dernier pour les mêmes faits selon les avocats Catalina de la Sota et François Zimeray agissant au nom de la famille Bongo.
…DESSERRER L’ÉTAU
Cette plainte avec constitution constitution de partie civile à Paris vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction en France pour enquêter sur ces accusations.
Cette procédure découle du fait que Sylvia Bongo et de leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal sont présentés comme des ressortissants français.
D’après les dénonciations de la famille Bongo, appuyées par leurs avocats, Noureddin Bongo a été: « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté, ou encore électrocuté au Taser.».
Quant à Sylvia Bongo, elle a été contrainte d’assister aux tortures (…), a également été battue et étranglée, dans le cadre d’une dépossession sans limite des biens de la famille.
Ali Bongo et ses fils Jalil et Bilal ont, quant à eux, « été assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture.».
« Face à ces traitements (…) l’ancien président Ali Bongo Ondimba et ses fils Jalil et Bilal entrent en grève de la faim », affirment les avocats.
Pour rappel, une première plainte simple déposée le 1er septembre par Sylvia Bongo pour dénoncer cette détention arbitraire, une plainte classée en octobre dernier.
Signalons que ces contingences surviennent alors le général Brice Oligui Nguema, à la tête du Gabon depuis le putsch du 30 août 2023, coup d’Etat qui a mis fin à 55 ans de la « dynastie Bongo »,doit se rendre en France au cours des prochains jours,
Juste MOUSSAVOU
Correspondance particulière depuis Libreville (Gabon)
Site lafriqueenmarche du 24 mai 2024 No 650