Les bureaux de vote ont déjà fermé au terme du scrutin de ce 16 novembre. Les Gabonais étaient aux urnes pour l’adoption ou le rejet du projet de nouvelle Constitution. A quoi s’attendre après ce référendum doctrinaire?

Face aux 173 dispositions de ce projet de Constitution, au regime présidentiel renforcé qui propose un septennat et verrouille toute tentative de dévotion dynastique après les sueurs froides avec le régime Bongo et autres…les Gabonais ont tranché. On attend bientôt les résultats entre le rouge synonyme de NON et le vert qui donne le quitus du OUI.

...PROCHE AVENIR D’UN PAYS

Qu’ont fait les Gabonais au terme de cette journée du 16 novembre 2024 ? Vont-ils quitter définitivement les barricades de l’ère PDG après 57 ans de règne sans partage ? Vont-ils rester au front du moniteur et continuer après 14 mois de travail ardu durant une transition éclairée par les étoiles de général de Brice Nguema?

Le Gabon sous la férule du général est sorti dans une certaine mesure de la logique d’insuffisance de résultats pour un début de coprospérité.

En effet, le peuple gabonais assoupi sur le tapis durant le règne cumulé de la dynastie Bongo et qui s’est levé pour se jeter dans une sorte de sofa, ne veut plus faire demi-tour.

Avachi et avec les yeux ternes de sommeil durant 57 ans, après cette sorte de carrousel avec les jarrets faméliques dans les plats, le peuple gabonais veut naturellement poursuivre le bienheureux système à partir d’août 2023. Il ne peut en être autrement pour plusieurs raisons.

D’abord, au partage des points sous les fenêtres, les Gabonais semblent fermer les yeux face à certaines dispositions en béton armé de ce projet de Constitution taillée à la mesure du général.

Ensuite, les hercules pulmonaires qui ont été sur les dos étroits des Gabonais ne veulent plus avoir en ouvrant les yeux sur leurs rudes moments dans les tristes annales.

Ici, certains baobabs politiques sédentaires comme le vainqueur floué de la présidentielle d’août 2023 contre Ali Bongo sont sortis de leur torpeur pour dire de voter NON. On retient donc la montée au créneau de Albert Ondo. Sera-t-il audible ?

En attendant les résultats de ce référendum, au regard des agissements des uns et des autres durant la campagne référendaire, tout porte à croire que les Gabonais ne feront pas le choix de se rouler encore dans les cendres du passé.

En attendant la prochaine présidentielle,
qui pourrait déjouer l’avantage inestimable pour le OUI des Gabonais ?

Charly MOUSAVU

Site lafriqueenmarche du 17 novembre 2024 No 767