L’Editorial de Titus FOLLY
Marcel Zoumènou et moi votre serviteur avions souhaité rencontrer Galiou Soglo. Celui-ci était en France depuis près d’un an pour nouveau check-up après l’épisode des balles dans sa poitrine en février 2021. Après de longues tractations pour cet entretien, il a donné une suite à notre requête. Vendredi dernier, lors de l’entretien, ce fut un régal. Dans l’exercice de L’Editorial du jour, je vous livre quelques reflets de cette interview.
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
Quand on lui a demandé son avis sur son état de santé, quand on a évoqué le contentieux Niger-Bénin, la tournée gouvernementale, le code électoral et la cherté de la vie, il a jeté les dés avec honneur.
Alors que l’entretien devrait commencer, le patriote Galiou Soglo tient à observer une minute de silence suite au décès tragique de sept soldats béninois le 4 juin dernier dans le Nord/Bénin. On était pantois à l’observer, car on était perdu. Finalement, on a ‘enclenché la dynamique avec lui.
Sur son état de santé, on a vu Galiou Soglo sans aucune activité belligérante réelle, dissimulée ou potentielle. Il n’a aucun état d’âme contre ceux qui ont tenté de mettre sa poitrine en grands lambeaux avant de disparaitre dans la « jungle obscure ».
Quant à nos questions techniques, Galiou Soglo a su présenter une analyse digne d’un financier exceptionnel. Au regard de sa fonction de trader, avec la palette des statistiques et usant parfois de son art romanesque dont lui seul a le secret, il a su cerner les versants politiques et socioanthropologiques de nos interrogations.
S’agissant des aspects de la gouvernance financière de notre pays, il n’a pas manqué de déplorer la théorie du business qui prend en « otage » le 1er des Béninois au regard de sa posture d »homme d’affaires.
DÉS JETÉS AVEC HONNEUR…
Selon lui, quand on est confronté à un tel standard, la justice sociale est le dernier des soucis dans l’ordre de préférences quand on dirige en tant qu’homme d’affaires.
A nos interrogations politiques, quand il s’agit d’insister sur les aspérités du régime de la « Rupture », il a réussi à faire la part des choses en cette veille de période électorale déjà en ébullition où ceux qui nous dirigent se positionnent pour faire du marketing et profiter de l’importance des espaces publics pour une tournée gouvernementale.
Mieux, toujours sur les aspects politiques, la pertinence de son analyse force l’admiration. Il s’est attardé sur la posture revendicative de « Compétiteur né » de Patrice Talon qui n’a pas respecté sa promesse de contractant avec le peuple souverain, promesse de ne faire qu’un mandat unique.
Selon lui, depuis la révision manquée de la Constitution en avril 2017, on a remarqué une profonde unité de méthodes qui s’incrustent dans la centralité d’un pouvoir autoritaire.
Dès lors, avec Patrice Talon, on a selon lui la matérialité d’une approche interprétative qui tire sa profonde cohérence dans sa conception du pouvoir, celle de la pensée unique.
Pour lui, la « Rupture » est une synthèse de la pensée complexe sans interprétations concurrentes.
Pour finir, Galiou Soglo pense qu’il faut que le Bénin, notre pays retrouve ses engagements antérieurs. Malgré son regard par rapport à la gouvernance Talon, Il n’a pas manqué de nous faire des confidences sur leurs relations particulières antérieures.
En guise d’interview, on peut retenir ses palmes de triomphe pour la République. Pour Galiou Soglo, l’avenir du Bénin doit primer sur tout.
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Site lafriqueenmarche du 10 juin 2024 No 667logo
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