L »analyse économique se nourrit de faits politiques. C’est une évidence. Cependant, les spécialistes financiers quant à eux refusent d’établir un lien entre la présidentielle et le dernier décaissement du FMI.
À la question de savoir en décaissant une dernière tranche au Ghana, à moins d’une semaine du scrutin, si le FMI, l’institution onusienne ne va-t-elle pas influencer le scrutin?
Timothy Opoku, conseiller en marchés financiers et expert indépendant, tête baisée, yeux rivés sur son portable, sourit et avance comme réponse: « Même si le Fonds monétaire international a décaissé à moins d’une semaine, une tranche au profit du Ghana, il n’y a aucun drame. ».
BONNE NOUVELLE DANS UN OCÉAN DE MAUVAIS INDICES…
Il poursuit : « Le FMI est une institution internationale. Cette dernière établit avec chaque pays, un calendrier de décaissement. Malheureusement, Il se fait que le décaissement au profit du Ghana intervient à quelques jours du scrutin du 7 décembre, pourquoi veut-on insinuer? ..»
Puis, il conclut : « Depuis deux ans, le FMI a commencé ses décaissements. Alors pourquoi cette polémique après le décaissement du 2 décembre dernier ? Ce décaissement n’est qu’un hasard. Il n’y a pas de drame en la matière.».
Jeune banquier de son État, ayant requis l’anonymat dénonce quant à lui la manipulation de la part du FMI: « Il y a une volonté manifeste du FMI de donner un coup de main au régime NPP sortant…».
En lui rappelant que le décaissement n’est qu’un hasard de calendrier, notre interlocuteur rit à gorge et nous flanque : « Vous n’avez rien compris. Il suffit de bien analyser la réaction du ministre des Finances du Ghana.».
«Le ministre en réagissant n’a rien fait de mal…», dis-je pour l’obliger à mieux expliquer sa pensée.
« Le commentaire trop joyeux du ministre
est suspect. Cependant, le peuple ghanéen a compris. En désespoir de cause, ce décaissement du FMI consiste à démontrer que le régime NPP a la confiance du FMI pour avoir encore quatre ans de pouvoir. C’est une manipulation. Ça ne passera pas.», dit-il encore.
« Le pouvoir de Addo et de son dauphin Bawumia s’attend à un vote sanction. Il ne peut l’éviter. Les Ghanéens qui ne pas sont nés de la dernière pluie ont déjà décidé de leur sort.», s’époumonne-t-il.
Le décaissement du FMI au profit du Ghana est-il de nature à favoriser ou défavoriser l’un des partis en lice pour le scrutin présidentiel du 7 décembre ?
Site lafriqueenmarche du 6 décembre 2024 No 781