Après avoir écrit ses lettres de noblesse en football sur l’échiquier continental, le Ghana est confronté à la disette. La présidentielle du 7 décembre 2024, devient donc une occasion exceptionnelle pour trouver les coupables.
À la Can Libye1982, en présence de feu président Kadhafi, les Ghanéens, les « Brésiliens d’Afrique », ont remporté leur 4 ème titre continental de football.
Dans leur dimension astrale du beau jeu, le Ghana était véritablement l’épicentre du sport roi en Afrique. Au moment où le Ghana s’offrait son 4 ème titre, l’Égypte n’avait que deux dans son escarcelle et le Cameroun zéro.
Aujourd’hui, les « Pharaons » d’Égypte sont à sept, les « Lions indomptables » du Cameroun à cinq sans oublier le Nigeria et la Côte d’Ivoire à trois titres chacun.
Depuis 1982, le Ghana va mal sur le plan comptabilité trophées. Et la dernière élimination à la Can Maroc 2025 n’est pas pour arranger la situation.
PENSER À LA RENAISSANCE…
Face aux perspectives en gouttière pour le football ghanéen, la présidentielle du 7 décembre prochain joue à raison ou non, une sorte de salle de procès.
D’Accra jusqu’à Tamalé, en passant par Kumasi et Cape Coast, la passion est vive et les positions sont tranchées. On cherche des coupables de cette débâcle.
Pour de nombreux Ghanéens, c’est le parti NPP qui doit assumer cette responsabilité. Et la prochaine présidentielle est une occasion exceptionnelle pour sanctionner ce régime.
Si on doit passer un examen de grade au pouvoir NPP, force est de reconnaître que le football ghanéen doit aussi balayer devant sa porte.
Avant, en matière d’animation de jeu, on a vu des joueurs comme Abdul Razak, (l’artisan de la victoire de 1978), après lui, Georges Alassane et même Abedi Ayew « Pelé », le géniteur des frères Ayew.
Ces légendes d’antan, des virtuoses, au-delà de leur animation individuelle et leurs exploits personnels,
elles se remarquaient par un effectif/collectif.
Le Ghana a-t-il un effectif pour jouer? Leur dernier match à domicile en élimination pour Maroc 2025, match soldé par une défaite face au Niger (1-2), en dit long par rapport à l’état d’esprit de cette équipe.
L’effectif disponible même s’il est envié est en déphasage avec la philosophie de jeu. Les joueurs de couloir, les créateurs et les attaquants se perdent dans la stratégie, dans la tactique et dans les idées de jeu de l’entraîneur.
Les attaquants ne sont plus les 1ers défenseurs. Ils ne sont plus en symbiose dans les mouvements des latéraux. Les milieux ne sont plus des artistes créateurs. L’aisance technique, la très bonne lecture de jeu des attaquants dans les rampes offensives, ce qui faisait la force du Ghana fait aussi défaut.
…ET NON DES BOUCS ÉMISSAIRES
Le Ghana n’est plus dans les meilleurs coups. Les « Blacks Stars » ne sont plus une source de frayeur dans le camp adverse.
La tactique, clé de voûte de cette équipe n’y est plus. Les comptes ne sont pas bons aussi bien au plan offensif que par rapport à la solidité défensive.
Au regard de ce tableau, la présidentielle à elle seule, au profit du NDC ou au détriment du NPP ne pourrait refermer les possibilités de passes jusqu’à l’interception de la balle.
Le problème du football ghanéen est un livre qui faut savoir feuilleter après la présidentielle du 7 décembre prochain.
Titus FOLLY.
Site lafriqueenmarche du 6 décembre 2024 No 781