Le Ghana est un exemple démocratique en Afrique. Cependant, entouré de voisins à des degrés politiques très variables, la dernière campagne présidentielle a donné des sueurs froides à plus d’un Ghanéen.
C’est le NDC, le parti de l’opposition qui a donné le ton de la psychose à tout le pays.
Selon ce parti, avec des détails accablants, le pouvoir NPP de Nana Akufo Addo et Mahamudu Bawumia préparerait une tentative de coup d’Etat afin de ne pas transmettre le pouvoir.
…ACCUSATIONS ET AUTRES
Selon le NDC, convaincu de sa défaite, avec l’aide d’un officier militaire et de jeunes émeutiers, la mouvance présidentielle fera dérailler le processus électoral le 7 décembre.
72 h après, c’est la réponse du berger à la bergère. Et voici le NPP qui accable à son tour le NDC.
Le parti au pouvoir n’a pas fait les choses à moitié. Selon cette formation, le NDC a un plan d’attaque dans les localités qui lui sont défavorables. Les accusations de part et d’autre sont de nature à semer la panique.
Cette situation delectère vient se greffer aux doutes déjà émis sur la fiabilité du fichier électoral.
En effet, au comble des accusations du NDC, le parti au pouvoir aurait gonflé la liste pour pouvoir gagner.
Le Ghana réveillé et relevé d’entre les louanges depuis le début du processus démocratique en 1992 par feu président Jerry Rwalings, va-t-il honorer son rang de pays démocratique de référence en Afrique? Ce pays va-t-il quitter le peloton de tête des meilleurs pays africains démocratiques pour se retrouver en peleton de queue?
Pour défendre ou non la démocratie ghanéenne, il y a ceux qui retiennent leur souffle et ceux qui sont confiants quant à l’issue du scrutin.
Le Ghana a déjà connu trois alternances politiques. Pour les défenseurs de cette thèse, la démocratie ghanéenne ne peut rebrousser chemin.
Pour les sceptiques, le Ghana pourrait glisser sur une serpillière si la classe politique ne fait pas preuve de responsabilités.
Quand on est entouré du Togo à l’Est à l’heure d’un 5 ème mandat, du Burkina au Nord sous la direction d’une junte après deux coups d’État, sans oublier la situation de la Côte d’Ivoire à l’Ouest où après le 3 ème mandat, on ne sait pas si un 4 ème est en téléchargement, on doit faire attention.
Au lieu de jouer avec le feu en agitant des accusations de basse classe, il revient à la classe politique ghanéenne d’etre digne et de continuer par pétrir en profondeur les fondamentaux de la démocratie.
Le Ghana est une source vive de démocratie qui doit continuer d’illuminer ceux qui végètent en périphérie de la démocratie.
Site lafriqueenmarche du 7 décembre 2024 No 782