Umaru Sissoco Embalo, le président de Guinée-Bissau, à la tête de la CEDEAO il y a deux ans était très critique contre le Mali pour l’inexistence d’un calendrier clair pour les élections et la fin de la transition. Le voici à son tour sous les feux critiques nourris pour sa mollesse à organiser les élections dans son pays.
Sur RFI, le mardi 10 septembre dernier, Carlos Lopes, l’ex secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique était l’invité Afrique de la radio française.
Il a été interviewé à l’occasion des 50 ans de la reconnaissance de l’indépendance de la Guinée-Bissau par l’Onu, le 10 septembre 1974 après l’indépendance le 23 septembre 1973.
Lors de cet entretien, l’économiste bissau-guinéen n’a pas été tendre avec le président Embalo.
REPROCHES, PAILLE À BAMAKO….
En effet, Carlos Lopes reproche au président de son pays, la dissolution du Parlement depuis neuf mois.
Mieux, il fustige l’inexistence d’un calendrier inspirant la confiance pour un scrutin présidentiel.
Lors de son interview, après avoir dénoncé la dissolution de l’Assemblée nationale de Guinée-Bissau depuis neuf mois, l’économiste a enfoncé le clou du fait du manque de volonté du président Embalo pour organiser la présidentielle en février 2025 au terme de son mandat.
Ce réquisitoire de Carlos Lopes a surpris plus d’un, car le président Embalo, à la tête de la CEDEAO il y a deux ans, a été un franc détracteur du régime de Goïta.
…POUTRE À BISSAU
En sa qualité de président de la CEDEAO, il ne cessait d’admonester des bois verts. Il saisissait toutes les tribunes pour stigmatiser l’inexistence d’un calendrier pour la fin de la Transition et le retour à l’ordre constitutionnel au Mali.
Voici le donneur de leçons au Mali il y a quelques années rattrapé par les mêmes faits chez lui.
Si la paille était dans les yeux à Bamako, on découvre avec étonnement la poutre dans ceux de Biseau.i
Ibrahim DIALLO correspondant en France
Site lafriqueenmarche du 11 septembre 2024 No 724