L’Editorial de Murielle MENSAH

Adrien Houngbédji après les écailles de poisson pour attaquer le régime Talon, a célébré en pompe le 25 ème anniversaire de décès de Moucharafou Gbadamassi. En se réfugiant derrière cette figure emblématique, le patron de l’ex PRD peut-il se faire pardonner par la mouvance ?

Moucharafou Gbadamassi, alias « Président Moucha », a été l’un des cerveaux de la création du PRD. Il est passé de vie à trépas il y a 25 ans. Adrien Houngbédji a tenu a célébré cette icône de la politique béninoise il y a quelques jours. La stratégie de Houngbédji sera-t-elle payante?

Moucharafou Gbadamassi fait partie du patrimoine politique national. En se réfugiant derrière cette icône de la politique béninoise, Adrien Houngbédji a montré qu’il n’est pas né de la dernière pluie.

En effet, en recourant à l’effigie de feu Gbadamassi, le leader de l’ex PRD veut miser sur la formule adéquate d’idéaux du PRD.

Oui, en matière de socle républicain, en matière de rêve fondateur du PRD, Gbadamassi a été un pacifiste, un homme de dialogue, un artisan de la concorde.

Tout ce que Adrien Houngbédji a rappelé lors de son discours le 1er février dernier (le refus de l’arbitraire, de l’injustice, de l’intolérance…), n’était pas du corpus de Moucharafou Gbadamassi.

Celui-ci, a donné de son moi pour valoriser la justice et la démocratie comme des piliers de la gouvernance pour éviter l’arbitraire.

Dans les sillons de la République, cette icône de la vie politique béninoise, a contribué à bâtir un Bénin de liberté, un Bénin de démocratie, un Bénin d’État de droit et de rassemblement national, un Bénin de transmission pacifique du pouvoir par les urnes afin d’éviter l’autocratie.

Et après avoir fouetté le régime de la « Rupture », Adrien Houngbédji, subtilement surfe sur l’anniversaire de décès de Gbadamassi pour démontrer que le rêve se poursuit.

UNE MÉMOIRE…

Pour rappel, dans la galerie des enchères, Gbadamassi a su insuffler un militantisme actif à la base du PRD qu’il déplaçait avec aisance.

À Porto-Novo, pour battre les adversaires politiques comme le NCC de Albert Tévoédjrè, Moucharafou Gbadamassi avait des ingrédients à faire valoir.

Au-delà de la politique, l’autre fil conducteur de Gbadamassi, c’est sa capacité à donner la main aux plus faibles.

Moucharafou Gbadamassi, c’est aussi les subtilités de la vie dans toutes ces facettes. Entre aumône, et charité, Gbadamassi savait partager.

Mieux, ce grand musulman devant Allah savait considérer les articulations spirituelles des autres. Il n’avait pas de gêne avec le culte endogène « Zangbeto ». Il n’avait pas de complexe pour participer à la fête des moissons chez les célestes. Il se retrouvait à l’aise dans une messe catholique suivie de vente de charité. Son sens de partage n’échappait pas au Ramadan et à la Tabaski.

Sa prise des rênes de l’équipe mythique de Porto-Novo,  » Les Dragons » a davantage rendu très populaire cette personnalité charismatique.

Ce n’est pas pour rien que ce monde considérable a fait le déplacement pour assister aux festivités commémoratives des 25 ans de décès de Moucharafou Gbadamassi.

… LÉGENDAIRE À SALUER

À la question : « Si Moucharafou Gbadamassi était là, à l’heure de la célébration œcuménique politique du système partisan, aurait-il mieux fait que Houngbédji? Aurait-il pu obtenir l’entièreté du sigle UPRD au lieu de UP-R ?

L’histoire retient déjà que sans lui, l’ex PRD est dans les semailles démagogiques et a atteint un degré d’intoxication alimentaire avec son ralliement à la « Rupture ».

Reste à savoir si Adrien Houngbédji en affichant l’image de Moucharafou Gbadamassi, pourra contenir les tirs nourris croisés de ses partenaires de la mouvance présidentielle.

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Site lafriqueenmarche du 12 février 2025 No 830