Cette nomination du président ghanéen est à plus d’un titre stratégique. Cette nomination découle-t-elle de la présence de Ibrahim Traoré, le président du Burkina à Accra lors de l’investiture du président ghanéen le 7 janvier dernier?
L’ ancien régime de Nana Akufo Addo entretenait des relations difficiles avec les Etats de l’AES.
Ces dernières années, à la CEDEAO, Nana Akufo Addo était l’un des fers de lance pour imposer l’expédition punitive de sanctions.
Ce fut le cas contre le Mali, lors des sanctions économiques. Le Ghana avait aussi fourni un gros contingent sous la bannière de la CEDEAO dans le vain but d’attaquer le Niger et rétablir Mohamed Bazoum.
À plusieurs reprises, Nana Akufo Addo a apostrophé les pays de l’AES pour leur coopération sécuritaire avec le groupe Wagner du défunt Prigogine.
…GHANA : JEU FLOU CONTRE LE TERRORISME ?
Dans ce contexte de méfiance, les Pays de l’AES n’ont pas hésité à demander des comptes au gouvernement de Nana Akufo Addo.
Pourquoi le Ghana n’a jamais été attaqué contrairement au Bénin, au Togo et au Burkina. Alors que les renseignements fiables démontrent que les terroristes jouissent au Ghana, d’un trop grand confort comme terre d’asile.
Mieux, les pays de l’AES ont voulu comprendre pourquoi les terroristes au Ghana sont d’exploitants de mines illégales sans interpeller.
Le nouveau président du Ghana, John Dramani Mahama est conscient qu’il faut changer cet état de choses pour le bon voisinage.
Et le voici avec des actes forts pour une coopération sous-régionale apaisée.
En clair, il faut comprendre le large sourire de Ibrahim Traoré euphorique à Accra le 7 janvier dernier lors de l’investiture du président Mahama.
Les pays de l’AES ne peuvent donc pas regretter Nana Akufo Addo.
Salifou DIAGNE depuis la Belgique
Site lafriqueenmarche du 22 janvier 2025 No 816