En depit des clauses contractuelles, la NNPC est incapable de fournir la quantité de pétrole requise pour alimenter la raffinerie du milliardaire Akiko Dangote. Cette infrastructure est la plus grande d’Afrique et l’une des plus importantes du monde. En désespoir de cause pour trouver du pétrole pour sa raffinerie, Dangote tape à d’autres portes, celles de la Libye et de l’Angola pour trouver la matière première.
300.000 barils de pétrole attendus quotidiennement pour faire tourner la mégaraffinerie de Lekki (50 Km de Lagos) du richissime Aliko Dangote n’ont jamais été une réalité.
La NNPC n’a pas été capable de respecter cette disposition du contrat entre la raffinerie de Dangote et elle.
Conséquence, le milliardaire nigérian a cru devoir taper à d’autres portes pour trouver une bouée de sauvetage.
APRÈS L’EXPLOIT DE L’USINE, MÉSAVENTURE…
Dans cette perspective, la Libye et l’Angola, deux autres pays africains producteurs de pétrole sont sollicités pour compenser le manque crucial.
En attendant l’aboutissement d’un contrat avec ces deux pays, le milliardaire nigérian a également faire recours au Brésil et aux États-Unis où il achete du pétrole brut.
Malheureusement, à la grande surprise de Aliko Dangote, voulant importer ce pétrole brut, l’état nigérian s’oppose en disant qu’il lui manque des licences d’importation.
Malgré toutes les démarches entamées, le groupe « Dangote » n’a pas encore réussi à obtenir les licences.
Et voici cette raffinerie qui se retrouve après un investissement de 20 milliards de dollars US à fonctionner à mi-temps.
Si le recours à l’Angola est une porte fiable, certains spécialistes redoutent la perspective avec la Libye du fait de l’instabilité politique de ce pays ravagé par une guerre fratricide où les groupes armés font la loi.
Toute cette situation démontre à plus d’un titre que Dangote n’est pas au bout de ses peines.
Pour rappel, l’ensemble des activités pétrolières au Nigeria est assuré par la NNPC. Cette dernière a pour mission de réguler et superviser l’industrie pétrolière nigériane qui représente 40 % du PNB nigérian.
Ses filiales incluent la National Petroleum Investment Management Services (NAPIMS) et la Nigerian Petroleum Development Company (NPDC).
Wilfried GBÊGAN correspondant au Nigeria
Site lafriqueenmarche du 24 juillet 2024 No 701