Les insectes sont de plus en plus considérés comme une alternative durable aux protéines animales face à la raréfaction des ressources alimentaires et à l’augmentation de la population mondiale. C’est le credo de l’un des chercheurs béninois en la matière.
Aimé Bokonon-Ganta est professeur titulaire des universités du Cames en biologie et et entomologie ( étude des insectes). Il est également enseignant chercheur à l’université de Calavi.
Aimé Bokonon-Ganta a présenté ses dernières recherches lors de l’atelier sur l’utilisation et la valorisation des insectes comestibles dans l’alimentation humaine et animale qui a eu lieu à Grand-popo, les 15 et 16 juillet 2024.
Dans sa communication, on retient que : « Diverses initiatives de valorisation et de promotion des insectes comestibles sont en cours au Bénin au nombre desquelles les activités conduites par le Laboratoire
d’Entomologie Agricole (LEAg) de la Faculté des Sciences Agricoles (FSA) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).».
Il poursuit : « Un récent inventaire des insectes comestibles a mis en évidence que le Bénin est riche d’une bonne diversité d’insectes comestibles. Dans les huit zones phytogéographiques du pays, vingt-deux espèces d’insectes, appartenant à cinq ordres sont consommées et ont été identifiés comme des insectes comestibles qui peuvent être promus dans diverses zones phytogéographiques.».
AU NOM DU GOÛT SANS TREMBLER…
Par ailleurs, il met l’accent sur le fait que : « Sur la base d’enquêtes socio-économiques, la collecte et la cueillette étaient les méthodes de récolte les plus utilisées. La fréquence de consommation varie en fonction du type d’insecte et les modes de consommation sont davantage les formes frites, généralement aux stades larves et adultes».
« Toutefois, les insectes comestibles ne sont pas disponibles en toutes saisons et leur production en milieux contrôlés s’avère importante et nécessaire. Dans ce cadre, diverses études ont été conduites et sont en cours par le LEAg afin de mettre en évidence les aliments alternatifs nécessaires pour une production optimale des grillons et autres espèces comestibles.», détaille l’expert béninois.
«Ces résultats suggèrent la mise à échelle des techniques d’élevage et de promotion de la consommation des insectes comestibles en vue de répondre à la forte demande d’adaptation aux préoccupations environnementales.», dit pour conclure Aimé Bokonon-Ganta.
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Nourou TIDJANI
Site lafriqueenmarche du 5 août 2024 No 707
