L’Editorial de Titus FOLLY.
Nombreux êtes-vous à me dire qu’il y a aussi des « solutionneurs » au Bénin, car je fais la part belle aux compatriotes africains. Un « solutionneur » béninois, allons-y donc. Sourire.
Le 1er Béninois que j’inscris dans cette rubrique, c’est le père Bruno Hounkonnou. Le prédicateur n’a pas été retenu du fait de ses homélies régulièrement poignantes, empreintes de sagesse et dont lui seul a le secret.
Dans l’exercice de L’Editorial du jour, je le mets en exergue, car à travers mosquées, paroisses et écoles, il est un « solutionneur ». En effet, de part ses actes, il se révèle depuis quelques années, comme un inlassable collecteur de poches de sang devant l’Eternel. Ce qui permet à la communauté de faire face à la pénurie de poches de produits labines (PSL) pour…
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REVENONS AU SUJET DU JOUR…
Une peine de 30 ans d’emprisonnement était en vue pour Kemi Seba après son interpellation le lundi 14 octobre dernier, dans une rue de Paris par des éléments de la DGSI. L’accusation à l’endroit du Béninois était relative à : » Intelligence avec une puissance étrangère ».
Au terme de sa garde-à-vue, l’activiste béninois a été libéré. Pour aboutir à cet heureux dénouement, Me Branco, son avocat est rapidement monté au créneau. Lors d’une conférence de presse improvisée (mais stratégiquement déroutante pour la Police et la justice), il a démontré que l’accusation n’est qu’un prétexte excessif et biaisé, car cette disposition du code pénal français n’est applicable qu’aux militaires et fonctionnaires.
Pour l’avocat français, Kemi Seba ne remplit aucun de ces deux alinéas, parce que n’étant ni militaire ni fonctionnaire français.
Mieux, l’avocat français dit urbi lors de la même conférence de presse que les titres de voyage de Kemi Seba étaient bel et bien en règle, d’autant plus que l’activiste avait un passeport diplomatique frappé d’un visa européen régulier.
Résultat des courses, les sonorités percutantes distillées par Me Juan Branco, à quelques encablures de la DGSI, ont dompté la Police française, qui a dû renoncer à sa stratégie.
Il ne pouvait en être autrement, d’autant plus que la procédure contre Kemi Seba promeut la conflictualité et la radicalité sur le terrain du droit. Ce qui est inadmissible.
En effet, par ses doigts puissants à feuilleter sa catéchèse de droit, Me Branco s’est donné les moyens de confondre la Police française.
…CONCENTRÉ DU DROIT
La manière de procéder de Me Branco n’est pas une surprise. Il n’est pas à son premier coup. Il est coutumier de ce mudus operendi. C’est un choix clair de carrière. Et sans aucun doute, ce choix le révèle de plus en plus à l’international du droit.
Pour Me Branco, même si le droit est une filière académique, il faut le pratiquer comme de la science. Mieux, au coeur de l’action, Me Branco sait percuter cette science comme de la cithare. De ce fait, il pratique le droit aux sons de la trompette et du cor pour se faire entendre.
Pour l’avocat français, avec le droit comme une science, il faut inéluctablement une approche scientifique et non recourir aux satellites : « Kemi Seba n’est ni militaire ni fonctionnaire.».
Face à cette accusation malveillante qui agissait avec instinct, et qui tentait un braquage juridique, Me Branco a été un pionnier au nom de la justice et de la fidélité au droit.
Opposé aux taquins du droit, il n’a laissé aucune lueur d’espoir pour leur permettre de surfer sur les clavecins du droit pour développer une sorte d’escalade contre Kemi Seba.
L’histoire du droit retiendra pour longtemps ce dossier « Kemi Seba », parce qu’un homme de droit a eu la capacité de percuter et de faire échec au plan machiavélique : « 30 ans d’emprisonnement à infliger à Kemi Seba ».
Avec Juan Branco, là où il y a des doutes, il y met une mobilisation capable de vider, de régulariser ou de recourir à un mural-hebdo : « Le droit français n’a pas dit que…».
Il n’est pas à son premier coup d’audace. Dans le dossier « Sonko » au Sénégal, le régime Macky Sall a compris que l’étanchéité du droit, même sous les tropiques n’est pas un vain mot. Après son apparition mémorable au tribunal de Dakar alors qu’il était sous le coup d’un mandat d’arrêt
international, il a su s’éclipser, malheureusement rattrapé à la frontière mauritanienne.
Juan Branco est un réceptacle de talents. Il me rappelle même si comparaison n’est pas raison, Me Baparapé ici au Bénin.
Que Me Branco serve davantage d’exemple à ses confrères d’ailleurs et de partout. Si ce sémillant procédurier devant l’éternel ne suscite pas des vocations partout où besoin sera, il faut craindre la prolifération des tatamis d’injustice.
Quant aux fossoyeurs des libertés avec l’emblème de l’arbitraire, surtout en France, qu’ils sachent désormais que plus rien ne sera comme avant après le dossier Kemi Seba. A s’y méprendre…
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A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».
Site lafriqueenmarche du 21 octobre 2024 No 751