Par Jules AFFODJI
« Mon peuple meurt, faute de connaissance ! » disait l’autre.
C’est vrai ! il est fondamental d’acquérir de la connaissance afin d’accéder à l’illumination des différents compartiments de la vie. Ce qui permettra d’éviter des erreurs par ignorance. L’éducation est l’élément premier de cette connaissance qui anime la vie d’un peuple qui vit dans la profondeur des ténèbres.
Je me permets ici de ne pas rentrer dans les autres types d’éducation, afin de rendre plus digeste mon éditorial.
Je parlerai de l’éducation de l’école héritée des Blancs. Donc, l’éducation telle que nous la recevons actuellement en Afrique en général notamment dans les systèmes francophones et au Bénin en particulier ne permet pas le développement.
Oui ! L’éducation, pour la définir, je peux tenter de dire qu’elle est une suite d’interaction visant l’adaptation de l’homme à son environnement physique, social et culturel. Bref, l’éducation est une préparation à agir en société.
Cependant, l’éducation héritée de l’école de la colonisation permet-elle aux femmes et aux hommes africains en général et aux Béninois en particulier de mieux se préparer à agir en société ?
UNE EDUCATION POUR…
Nous ne pouvons que répondre par la négative ; puisque toutes ou tous ceux qui fréquentent l’école du blanc, autrement dit, l’école française, ont appris la langue du colon sans apprendre « à lier le bois au bois ». Ils sont des bavards doublés de buvards. Ils sont détournés des problèmes de développement de leur milieu.
On note, également, une extraversion dans l’éducation de ces blancs. Le Béninois, après s’être éduqué et formé à l’école du blanc est complètement détourné de chez lui et va se retrouver chez le blanc. Ils aiment plus faire le blanc.
Pire, les cadres béninois, concepteurs du programme de l’éducation, ne sont même pas conscients de leur extraversion. « Cette inconscience diminue encore les potentialités créatrices de l’esprit ». La création paraît difficile et en conséquence le développement connaît obligatoirement des embarras.
En réalité, l’éducation dans nos écoles et universités aujourd’hui, est encore à un lamentable état de balbutiement. Il en est ainsi parce que, l’effort de création et de récréation de soi n’est pas pour permettre à l’homme béninois de progresser à travers le développement de ses capacités propres.
L’éducation dans les écoles, les collèges et les universités est celle des désœuvrés. On apprend aux enfants l’esprit des autres. Celui qui est bien éduqué dans les écoles et université béninoises est celui qui récite les citations de Voltaire, de Thomas Hobbes, de J.J. Rousseau etc.
…LIER LE BOIS AU BOIS
Une bonne éducation est une richesse pour la Nation. Si l’orientation est bien faite, aucun jeune béninois ne cherchera pas à quitter son pays. On forme les jeunes en Master, au doctorat… sans une pratique. Au lieu de vite les orienter vers une filière qui l’aiderait à mieux vivre, on les aide à agrandir le cercle de la pauvreté.
Vu, ce qui se fait, actuellement, le Bénin ne peut pas et ne pourra jamais se redresser, avantageusement, sans coûter des générations de sacrifices, si l’hypocrisie d’éducation ne change pas. Les lycées techniques créés à coût de milliards, ne forment pas de vrais Hommes ; mais des Hommes handicapés intellectuellement. Sauvons l’avenir de l’éducation au Bénin.
Site lafriqueenmarche du 16 mai 2024 No 645logo