Joseph Aoun, qui aura 61 ans ce 10 janvier 2025, est le nouveau chef de l’État du Liban. Il porte le grade de général et est le commandant en chef de l’armée libanaise.
«Aujourd’hui commence une nouvelle ère dans l’histoire du Liban», a déclaré le général Aoun après avoir prêté serment au Parlement, sous les applaudissements des députés, après son élection ce 9 janvier 2025 à Beyrouth.
Joseph Aoun s’est engagé à des consultations rapides pour nommer un premier ministre afin de sortir le pays de la paralysie politique.
Aussi, a-t-il promis de respecter l’accord de trêve avec Israël, après la guerre meurtrière qui a opposé l’armée israélienne au « Hezbollah » pro-iranien jusqu’à fin novembre, et assuré que l’Etat aurait désormais « le monopole des armes.».
POUR UNE RENAISSANCE ET DESSOUS D’UNE ÉLECTION…
C’est par 99 voix pour
Joseph Aoun sur 128 au Parlement lors d’une deuxième session que le nouveau président a été élu
Au premier tour, il n’en avait obtenu que 71, les 30 députés du « Hezbollah » et de son allié, le mouvement chiite Amal, ayant voté blanc.
Il a décroché la majorité nécessaire après une rencontre avec des représentants des deux formations.
En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban revient à un chrétien maronite.
Liban était doté d’un système présidentiel mais les pouvoirs du chef de l’Etat ont été largement réduits par l’accord de Taef ayant mis fin à la guerre civile (1975-1990), au profit du Conseil des ministres présidé par un musulman sunnite.
…QUALITÉS INTRINSÈQUES ET APPUIS INTERNATIONAUX
Le général Aoun, à la réputation de probité et d’impartialité, était appuyée par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, poids lourd régional, selon des responsables politiques libanais.
Le Hezbollah, acteur incontournable de la scène politique, est sorti affaibli de deux mois de guerre ouverte avec Israël – qui a notamment tué son chef, Hassan Nasrallah – et la chute début décembre du président syrien, Bachar al-Assad, son allié.
Depuis la fin du mandat du président sortant, Michel Aoun (sans lien de parenté avec le commandant en chef de l’armée), en octobre 2022, le Parlement avait échoué à lui désigner un successeur.
Si le général Aoun a été adoubé, c’est parce que l’armée a joué un rôle capital dans la mise en oeuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, entré en vigueur le 27 novembre dernier.
Cette élection à la présidence, met fin à une vacance de pouvoir de plus de deux ans ayant aggravé les crises économique, sociale et politique du Liban.
Source TV5MONDE
Site lafriqueenmarche du 9 janvier 2025 No 805