L’UP-R Et Djogbénou D’une Part, RFI et Juan Gomez De L’autre…

Mise en ligne : L'Afrique en marche | 26 février 2025 dans L’Editorial de Titus FOLLY | Temps de lecture: 3 mins

L’UP-R Et Djogbénou D’une Part, RFI et Juan Gomez De L’autre…
L'Afrique en marche

L’Editorial de Titus FOLLY

 

Le colloque scientifique de l’UP-R relatif au 35 ème anniversaire de la Conférence nationale du Bénin démarre demain. Ce même jour, RFI fera une émission en public par rapport à la même thématique. Pour les quêtes temporelles, peut-on espérer une double efficacité pour la Conférence nationale qui vit une mort clinique ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour

La tradition veut qu’un colloque scientifique soit comme un
père tendre, un enfant secourable ou un rebelle à ta loi. Quelle sera l’option de ce colloque?

Une émission radiophonique en public, quant à elle, comme à l’accoutumée, vit une submersion de la part des auditeurs. Ceux-ci sont certains d’avoir un sûr asile dans les combats d’idées.

Le colloque de l’UP-R et l’émission de RFI vont donc tenir en haleine le public national et international pour faire le bilan des 35 ans de la Conférence nationale du Bénin.

 

À L’ HEURE DU BILAN…

Au colloque scientifique, le souhait de tous, c’est que Joseph Djogbénou et l’UP-R soient à la hauteur de l’événement. L’ex président de la Cour constitutionnelle est indéniablement un sachant. Ses fulgurances et son parcours plaident pour lui.

Cependant, le contexte actuel n’est pas très propice pour protèger l’enceinte de la politique. Ce colloque aura-t-il la capacité de dire certaines vérités historiques qui purifient?

Juan Gomez, le présentateur/vedette de l’émission  » Appels sur l’actualité » imposera le même jour, son professionnalisme jamais mis en doute face à un public en quête de rachat d’âme. Ceux qui connaissent le format de cette émission prédisent déjà que le public de Cotonou sera sous contrôle.

Il ne peut en être autrement, car Juan Gomez en a l’expertise. Conakry, avec son public « chaud » a été contraint de faire dans les règles de l’art la dernière fois. À Cotonou, même s’il y a des décharges historiques, il n’ y aura pas d’emprise sur le temps.

Aussi bien au colloque qu’à l’émission, les Béninois veulent savoir que reste-t-il de la Confiance nationale?

Au Bénin, 35 ans après ces assises, dans l’immense faiblesse, tout le monde sait que les vérités historiques alternatives relatives à l’ espace électoral, politique, civique, médiatique…ne sont plus nos ennemies dans l’ombre. Maintenant, tout est au grand jour.

En effet, depuis 35 ans, la Conférence nationale est submergée par les jours d’orage, d’obscurité, d’effroi…Ce n’est pas la faute à l’Océan Atlantique dont les vagues déferlent avec fureur aux alentours de PLM Alédjo, lieu de cette rencontre mémorable.

À la vérité, le temps n’est point roi. Non ! Mieux, il n’a rien pour nuire à l’histoire. Mais de l’épreuve, le temps sortira-t-il vainqueur de ces deux moments d’échanges ?

 

…QUE RESTE-T-IL COMME ACQUIS ?

Le refrain joyeux : « Bénin, laboratoire de la démocratie en Afrique»; la louange prompte : « Bénin, pépinière de la Cena, du bulletin unique, de l’affichage des résultats devant le bureau de vote…», ne sont-ils pas des points de jouissance mélancolique après ce parcours de 35 ans ?

À qui la faute? Qui en sont les responsables? On est tous coupables. Les maux du Bénin ne remontent pas seulement à la gouvernance de Patrice Talon. Tout le monde est coupable.

À ces deux moments d’échanges, que le bilan ne faiblisse pas le courage du Béninois. Au-delà de tout, au nom de notre communauté de destins pollinisatrice, la paix dans la souffrance vaut mieux que tout.

 

Site lafriqueenmarche du 26 février 2025 No 841

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

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