La Chronique internationale de Murielle MENSAH
Deux des trois pays de l’AES ont fait l’actualité ce weekend. Il s’agit du Mali et du Burkina. Dans ces deux pays, l’analogie de la politique n’a-t-elle pas changé la trajectoire de ces deux pays ?
En terme d’analogie du pouvoir, le cas du Mali est intéressant à plus d’un titre En effet, des opposants en exil ont formé un gouvernement civil de transition.
Ce dernier animera le front politique républicain pour la fin de la transition qui devient exponentielle.
Avant ce front, la junte de Goïta était confrontée aux paillassons des djihadistes et de la rébellion armée, deux paillassons qui font entendre la rhétorique agressive militaire.
Si la junte dirigée par Assimi Goïta a perdu la grâce céleste, c’est de sa faute. Elle n’a pas su honorer ses engagements de restauration de la démocratie. Et la voilà affronter un front républicain en exil sublimé par un exécutif en treillis qui joue les prolongations sur le damier de la politique.
A CHACUN SON DÉFI…
Quant au Burkina, ce weekend, Ibrahim Traoré peut davantage jouir d’une lumière crue.
En effet, au terme du dialogue du 25 mai dernier, il s’est octroyé
le titre officiel de président du Faso sans oublier un bail de cinq ans (2029). Et tout ceci sans rassurer sur l’éventualité de l’élection présidentielle à l’issue de la Transition.
Au Burkina comme au Mali, à l’exigence de la restauration de la démocratie, ces deux pays font jaillir de manière démonstrative, des terres désormais arides.
Au Burkina, au nom de la lutte contre le péril terroriste, on a confisqué les libertés déjà en menue paille et dispersé en tourbillon, les autres ressorts des droits de l’Homme.
Au Mali, Goïta a su dompter la rébellion armée à Kidal. Il tente de domestiquer les djihadistes au fort taux d’emprunt du terrorisme. Peut-il endiguer les velléités de cet exécutif en exil? Le temps nous le dira.
Que nous réserve le Niger, le 3 ème de cette bande à trois à élan souverainiste?
Site lafriqueenmarche du 27 mai 2024 No 653