L’Alliance des Etats du Sahel a tenu son 1er sommet. Au terme de cette réunion ce samedi 6 juillet, la déclaration dite de Niamey consacre la naissance d’une confédération mise sur pied en mai dernier.
Quatre documents engageant leurs États ont été signés et adoptés lors du sommet de Niamey. Il s’agit du traité portant création de la Confédération de l’AES, du règlement intérieur du collège des chefs d’État de l’AES, le communiqué final et une déclaration dite de Niamey.
Le capitaine Traoré du Burkina Faso, le colonel Goïta du Mali et le général Tiani du Niger ont donc signé à Niamey, l’acte constitutif de la Confédération des États du Sahel.
Le Malien Assimi Goïta présidera aux destinées de l’AES pendant un an et le Burkina accueillera la première session parlementaire de cette toute nouvelle institution.
En franchissant cette nouvelle étape, les chefs d’État de l’AES ont décidé de la mise en place d’une force unifiée de l’AES et d’un plan dit trilatéral permanent pour les actions militaires.
DES ACTES FORTS…
Sur le plan du développement économique et social, la Confédération de l’AES a décidé de la création entre autres d’une banque d’investissement et la mise en place d’un Fonds de stabilisation.
Sur le plan diplomatique, le sommet a souligné la nécessité de parler d’une seule voix. Les chefs d’État ont entériné les conclusions des réunions de Bamako, Niamey et Ouagadougou qui avaient jeté les bases de la construction de l’AES.
Aussi, le sommet de Niamey a-t-il accordé une place de choix à la libre-circulation des personnes et des biens au sein de la Confédération.
Désormais avec cette confédération, il s’agit de: « Renforcer leur coopération dans plusieurs domaines».
Les dirigeants des trois pays « ont décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres.».
… RUPTURE CONSOMMÉE AVEC LA CEDEAO
En adoptant le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénommée Confédération des États du Sahel à l’issue de leur premier sommet, c’est que la déclaration de Niamey acte également le retrait « irrévocable » de la CEDEAO.
Le général Tiani au cours de son discours d’ouverture dudit sommet avait déjà donné le ton des grandes manœuvres.
Rappelons que la naissance de la Confédération des trois États de l’AES fait suite à la signature de la charte dite du « Liptako Gourma », le 23 septembre 2023 et à l’annonce conjointe du départ de la CEDEAO, fin janvier 2024,.
Amidou DJERMA correspondant au Niger
Site lafriqueenmarche du 7 juillet 2024 No 690