Le premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine a donné hier à Niamey une conférence de presse. Il a envisagé la médiation chinoise comme sortie de crise après la décision du gouvernement du Bénin d’interdire le chargement du pétrole du Niger au pipeline de Sèmè.
« Une solution sera trouvée.», a assuré le 1er ministre. Pour lui, Niamey a demandé: « à la partie chinoise de parler avec les autorités béninoises.», a poursuivi le chef du gouvernement nigérien.
Analysant ce dossier relatif pipeline, il a accusé les autorités béninoises d’avoir : «Violé » une dizaine d’accords bilatéraux et d’autres conclus entre le Niger, le Bénin et la Chine, au sujet du transport de pétrole nigérien des puits d’Agadem (situés dans l’est du Niger) vers le port de Sèmè.».
Il a affirmé également que : son pays : «…n’écarte pas une solution pour exporter le pétrole nigérien.».
FRONTIÈRE ET PÉTROLE
Le 1er ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine s’est aussi attardé sur les raisons de la fermeture de la frontière.
Pour lui, cette dernière: «…est fermée avec le Bénin pour es raisons de sécurité.».
Sans ambages, il a enfoncé le clou en évoquant « La présence des bases françaises au Bénin.».
Selon Ali Mahaman Lamine Zeine :
« Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin, car sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises et sur certaines d’entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays.».
À l’aide d’une carte satellitaire, il a désigné :« cinq zones censées abriter ces bases au Bénin, comme le parc du W, à cheval sur les frontières du Niger et du Burkina Faso.».
Il a insisté longuement sur les raisons qui font que le Niger a rouvert sa longue frontière avec le Nigeria, il a maintenu fermée celle avec le Bénin.
« C’est pour des raisons simples de sécurité (que) nous avons gardé cette frontière fermée.», a-t-il encore martelé.
« Le Niger sera prêt à rouvrir la frontière avec le Bénin, lorsque nous aurons la certitude que notre territoire est en sécurité», a poursuivi le premier ministre nigérien, entouré de deux figures du pouvoir dont le ministre de l’Intérieur, le général Ahmed Toumba.
Amidou DJERMA correspondant au Niger
Site L’Afrique en marche du 12 mai 2024 No 640
NOTE DE LA RÉDACTION
Rappelons que selon le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard en visite au Bénin il y a quelques semaines : « Il n’y a pas de base militaire française au Bénin et pas non plus de mission militaire permanente.».