Au nombre des produits agricoles prisés exportés de l’Afrique vers le Chine, il y a le piment séché. Le Forum sur la coopération sino-africaine qui aura lieu en septembre prochain et qui réunira la Chine et les 54 pays africains mettra davantage en exergue les relations agricoles entre les deux parties.
« 510 millions de dollars, tel est le montant total débloqué par la Chine ces trois dernières années pour s’approvisionner en piments séchés en Afrique. Cette statistique est avancée par les sources gouvernementales chinoises…», explique Nihad Sani, spécialiste en remontées de besoins clients et fin connaisseur de ce secteur entre la Chine et certains pays africains.
L’expert nigérian continue :« En Afrique, les pays qui sont les têtes de pont dudit secteur sont le Rwanda,le Nigeria, le Bénin et d’autres.
Le Rwanda a été le premier pays africain à être autorisé à entrer sur le marché chinois dans la catégorie des produits à base de piments séchés.».
« Cette filière de piments séchés démontre à plus d’un titre que la coopération agricole entre l’Afrique et la Chine est tangible..», conclut l’expert.
CONFIANCE AU MARCHÉ AGRICOLE…
Pour Tijani Ali, expert en offres et fidélisation de produits agricoles entre l’Afrique et la Chine : « Des sociétés chinoises telles que Nongyi (Qingdao) Trading Co.Ltd. et Nongyi Chuangxin (Tianjin) Food Co.Ltd. se sont positionnées sur ce secteur et ont aussi signé des accords commerciaux pour les piments séchés…».
Selon lui: « Les hommes d’affaires rwandais ont su les mieux répondre aux exigences de la partie chinoise. Ce qui leur a permis de signer des accords sur l’importation de piments séchés…».
« Outre, le piment séché, cette coopération table également sur l’importation d’autres produits agricoles africains. C’est le cas du
sésame et de l’arachide, autres produits agricoles réclamés par la partie chinoise.», martèle Tijani Ali pour boucler.
Cependant, le marché chinois a des impératifs que les Africains doivent savoir remplir pour être être des produits spécialisés de haute qualité pour entrer sur le marché chinois avec beaucoup plus de facilité.
Imoru Yacubu, un spécialiste en gestion d’opérations commerciales entre la Chine et le Nigeria dit qu’au nombre de ces impératifs, la coopération agricole met l’accent sur les problèmes de déclaration d’importation.
À son avis, il ressort que : « Pour résoudre les problèmes de déclaration d’importation de produits africains, ainsi que les normes de production qui ne répondent pas aux besoins, la Chine a lancé le « Projet de partenariat pour la croissance des exportations africaines » en septembre 2021.».
« D’autre part, la coopération sino-africaine tente aussi de promouvoir la réduction des coûts du système commercial et le développement de nouveaux modèles de commerce sino-africain.», précise-t-il encore.
« La reconnaissance mutuelle d’opérateurs économiques agréés (OEA) signée par les douanes chinoises et africaines, a effectivement améliorer l’efficacité du dédouanement des marchandises entre la Chine et certains pays africains, tout en réduisant les coûts commerciaux et renforçant la compétitivité internationale.», dit-il pour conclure.
Pour rappel, la coopération agricole sino-africaine a lancé une série de nouveaux modèles commerciaux qui s’adaptent au développement durable.
Le prochain Forum sur la coopération sino-africaine dans quelques jours sera pour les deux parties, une occasion de relever ensemble les défis de la mondialisation.
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Wilfried GBÊGAN correspondant au Nigeria
Site lafriqueenmarche du 25 août 2024 No 714