Dans le secteur pétrolier du Nigeria, alors que la norvégienne « Equinor » et l’italienne « Eni » débarrassaient le plancher, l’américaine « Chevron » renforce sa présence dans le pays. Dans un contexte de départ des concurrentes, Bola Tinubu doit avoir un motif de satisfaction.
« Chevron » décide d’accroître ses investissements dans le secteur pétrolier du Nigéria.
Dans cette perspective, la méga pétrolière américaine a présenté ses plans à cet effet lors d’une rencontre qui a eu lieu le jeudi 25 janvier 2024 à Abuja, la capitale nigériane, entre le président Tinubu et le patron de la compagnie, Clay Neff.
Dès lors, dans le cadre de la prochaine phase de développement de ses opérations dans le pays, l’entreprise compte lancer l’acquisition de données sismiques dans plusieurs blocs en eaux profondes.
UNE PRÉSENCE REMARQUABLE…
Mieux, « Chevron » veut également étendre ses activités en lien avec le champ pétrolier producteur d’Agbami tout en œuvrant à prolonger pour 20 ans ses intérêts dans trois autres blocs.
Le plan d’investissement couvre également l’exécution d’un programme de forage intercalaire budgétisé à 1,4 milliard de dollars et concerne la zone d’intérêt d’Escravos, située en eaux peu profondes et à terre.
Par ailleurs, « Chevron » a acquis une participation dans le bloc pétrolier en mer OPL 215. La démarche de « Chevron » s’inscrit dans une politique visant à abandonner progressivement les opérations à terre et en eaux peu profondes.
Les raisons de cette option découle des actes récurrents de vol de pétrole et de sabotage des installations pétrolières. Avec les nouveaux choix, il s’agira de se focaliser sur les périmètres en mer moins exposés.
Le Nigeria (désormais 2 ème producteur africain de brut après avoir cédé sa place de No 1 à la Libye), fait en effet face à une vague de départ des multinationales, notamment « ExxonMobil », « Equinor » et plus récemment « Shell » qui a décidé de se désengager des actifs pétrogaziers à terre et en eaux peu profondes.
Alors même que les multinationales se désengagent du pays, le deuxième producteur d’or noir africain a mis sur le marché 12 nouveaux blocs pétroliers.
Le pays, qui peine a attirer les investisseurs, a lancé, le 8 mai, un appel d’offres pour 12 nouvelles licences pétrolières.
Avec « Eni » et « Shell » qui sont en retrait au Nigeria, qui seront les investisseurs des nouveaux blocs pétroliers du pays ?
En dépit de la réduction de la voilure chez « Eni », la vente d’actifs onshore pour « Shell »… depuis septembre, Bola Tinubu affiche un optimisme sans faille.
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Wilfried GBEKAN correspondant au Nigeria
Site lafriqueenmarche du 31 mai 2024 No 657