L’Editorial de Titus FOLLY
L’officier supérieur de la Police républicaine qui a fait valoir ses droits à la retraite malgré lui a fait une sortie médiatique importante. Je l’ai lu comme vous. Que retenir de cette interview ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
« Cette réforme en termes d’échec, c’en est un », affirme Philippe Houndégnon.
De ces angles de tir, il a sorti surtout l’attirail contre la
fusion Police-Gendarmerie qui a conduit à la cérémonie baptismale de la Police républicaine.
Sans peur à la périphérie, avec une mentalité de guerrier (avec ou sans revanche), il a fait ressortir la résonnance des passions concurrentes de cette réforme. Je n’irai pas loin, au nom de notre sécurité collective sans oublier que je n’en ai pas l’expertise pour savoir qui a raison entre Philippe Houndégnon et Patrice Talon.
AU-DELÀ DE L’INTERVIEW…
Après cette sortie tonitruante, pour certains, Philippe Houndégnon est un héros, un superman. Pour d’autres, c’est kk apatride qui s’attaque à la clé de voûte de notre sécurité commune même s’il fait recours à son intellect de grand format.
Dans l’art de suivre les pistes, moi qui ai subi un interrogatoire au commissariat central de Cotonou de la part de Philippe Houndégnon après un éditorial pour contester le KO de Boni Yayi en 2011 quelques jours suite à la présidentielle, j’ai la chance de pouvoir témoigner.
Ceux qui croient Houndégnon a fait un raccourci de lecture à l’occasion de cette interview ne sont que dans le velours. Durant une heure d’interrogatoire, j’ai su qu’il est un consommateur de lecture comme moi. Et ses lectures ne s’envolent pas comme les cheveux du printemps comme c’est le cas chez certains intellectuels beninois. Sourire.
Mis à la retraite « By force », Philippe Houndégnon fait entrevoir des horizons qui dénaturent le duel Yayi-Talon. Que peut-il encore pour son pays après la police ?
Avec l’histoire politique récente qui continue d’être « heurtée » entre Patrice Talon et Boni Yayi, après les comprimés en 2012, Philippe Houndégnon, comme un entrepreneur politique nous propose : « Une 3 ème voix pour 2026 », comme ciment de la Nation.
L’ex patron de la Police républicaine ne fait pas dans la dentelle pour mettre en exergue les effets inattendus de son renvoi. Comme il respire davantage l’air frais, il jure qu’il pavanera sur le terrain politique.
En parlant de « 3 voix », les Béninois vont-ils adhérer à cette perspective de Philippe Houndégnon?
…SALUONS UNE CONSŒUR
Dans les tout prochains jours, on saura si cet horizon peut réussir en plein-midi ou si c’est une pédagogie foirée.
Comment finir l’exercice de L’Editorial du jour sans saluer le professionnalisme de ma consoeur Peace Houndjo qui a conduit cette interview.
Dans un contexte médiatique difficile où interviewer une personnalité comme Philippe Houndégnon est une option corsée, ma consoeur a été conquérante dans ses convictions professionnelles. Après avoir su polir les vases d’or de cette sortie médiatique d’envergure, je lui souhaite d’être imperturbable malgré le regard inquisiteur.
Site lafriqueenmarche du 11 août 2024 No 708
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».