Paris/Meeting Diaspora Béninoise : Correspondance Non Retrouvée (Sabotage À La Préfecture Et À La Police ?)

Mise en ligne : L'Afrique en marche | 23 février 2025 dans Là-bas la France | Temps de lecture: 3 mins

Paris/Meeting Diaspora Béninoise : Correspondance Non Retrouvée (Sabotage À La Préfecture Et À La Police ?)
L'Afrique en marche

Tribune de Seydou Biram Dakar Sénégal.

 

Le meeting de l’UAPDB, était initialement prévu le 15 février dernier. Il a été finalement reporté et aura lieu le 1er mars 2025.

En lisant l’article la semaine dernière sur le site www.lafriqueenmarche.com, j’étais content, car l’histoire rattrape les donneurs de leçons de l’administration française.

Une correspondance administrative non retrouvée, loin de l’Afrique, c’est malheureusement une réalité première en France.

Et depuis lors, des questions légitimes sont soulevées. Doit-on zoomer sur le noir, à raison, pour tenter de comprendre ce qui s’est passé?

Le meeting a été reporté, parce que la correspondance relative à la démarche administrative déposée par les organisateurs béninois n’a pas été retrouvée ni à la Préfecture de Paris ni à la Police. Cette situation inédite ne frise-t-elle pas un sabotage ?

En Europe, quand les Africains jouent leur partition pour assumer l’ Etat de droit, tout porte à croire que certains sont perturbés dans leur sommeil de démocrates millénaires.

C’est comme si certains sont dans l’anxiété et l’irritation quand ils apprennent que les Africains d ‘Europe veulent manifester.

Quand nos compatriotes africains veulent faire leur meeting, dans les préfectures des capitales européennes, certains commis utilisent carrément une expression péjorative :  » Les indésirables politiques venus d’ailleurs ».

LOIN D’AFRIQUE…

Comment expliquer que dans la France séculaire des droits de l’Homme qu’un courrier disparaisse entre deux services de réputation première que sont la Préfecture de Paris et la Police française ?

Même en Afrique, la mentalité rétrograde des commis de l’administration, commis acquis au pouvoir central n’est plus dans cet ordre d’action de manipulation de courriers administratifs.

En Afrique, les commis traitent le courrier et donnent l’autorisation. Cependant, le Jour J, la Police prend d’assaut les lieux. Elle ne fait pas main basse sur un courrier. C’est grave, c’est très grave même.

La correspondance non retrouvée ni à la Préfecture ni à la Police relève-t-elle d’une punition, d’une volonté affichée avec des circonstances aggravantes surtout avec l’immense illusion politique que la France est le pays par excellence de la démocratie?

La réponse à ces questions ne sera jamais une évidence, car le dossier s’il n’est pas politique est sous couvert du discrédit.

D’abord, le lieu de la manifestation (l’ambassade du Bénin près la France) n’est pas pour plaire.

Ensuite, les récriminations des organisateurs qui pourraient « fredonner » : « Que les troupes françaises dégagent du Nord-Bénin…», peuvent être de nature à « coincer » le meeting.

Les organisateurs béninois sereins avec preuves à l’appui ont démontré par A+B qu’ils ont déposé leur courrier.

Cependant, en hommes politiques mûrs, venant du pays laboratoire de la Conférence nationale en Afrique, ils ont passé l’éponge sans trop faire de bruits.

Même si on n’a pas les réponses, cependant, ce dossier de courrier administratif introuvable est de nature à ternir l’image de marque de ces deux services.

 

… COMME EN AFRIQUE

Loin d’être remontés pour avoir perdu deux précieuses semaines pour organiser ce meeting, il y a une chose intéressante.

C’est la contribution de la diaspora béninoise. Elle vient d’écrire de glorieuses pages dans la douleur.

Grâce à elle, les autres compatriotes africains sont prévenus. Ils doivent être aptes pour éviter la pratique de disparition de courriers relatifs à la tenue d’un meeting.

« À quelque chose, malheur…», dit l’adage. Au moins, un masque est tombé, celui de la manipulation de courriers contre les Africains dans la France légendaire des droits de l’homme.

 

Site lafriqueenmarche du 23 février 2025 No 838

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