Paris: Quatre Ans De Prison Demain Pour Madougou, Des Africaines, Françaises Et Beninoises Une Pensée Pour La Spécialiste

Mise en ligne : L'Afrique en marche | 02 mars 2025 dans Bénin échos d’ici | Temps de lecture: 3 mins

Paris: Quatre Ans De Prison Demain Pour Madougou, Des Africaines, Françaises Et Beninoises Une Pensée Pour La Spécialiste
L'Afrique en marche

Certaines béninoises de la diaspora, des africaines sans oublier des françaises ont évoqué le cas Reckya Madougou en veille de 4 ème anniversaire de sa arrestation.

Reckya Madougou bouclera ce lundi 3 mars, quatre ans en cellule à la prison de Missérété.

À la veille de son 4 ème anniversaire de détention, certaines Béninoises en France sans oublier des Africaines et Françaises ont imploré Patrice Talon pour sa libération.

« Nous implorons le 1er magistrat du Bénin, Patrice Talon de libérer Madougou pour ce qu’elle représente pour l’Afrique. Même si elle est « fautive », en cette veille du 8 mars, nous implorons le président Talon de libérer l’experte Reckya Madougou…», dit une compatriote ici en France depuis 15 ans.

Une autre compatriote fait savoir à son tour : «
Madougou a été assez punie. Après quatre, il faut gommer à jamais les narratifs dégradants à l’endroit de cette amazone. Ceux qui ont décidé d’arracher cette joviale et gentille dame à son rang de spécialiste en microfinance et inclusion financière pour l’accuser de « terroriste » doivent la libérer au nom de son combat pour la femme africaine…».

Elle dit encore : « Madougou est une référence en influence et impact pour l’inclusion financière des femmes en Afrique. À ce titre, il faut la libérer pour le bien de toute l’Afrique qu’elle sert.».

« Nous implorons le pardon du président Talon afin qu’elle soit libérée pour reprendre son expertise avec les institutions financières internationales pour soutenir davantage les projets d’inclusion financière pour les femmes africaines.», dit-elle pour conclure.

 

…AU-DELÀ DES BÉNINOISES

Une sénégalaise membre d’un mouvement panafricaniste défend également cette cause : « Au nom du savoir-faire de Madougou, le président Talon doit lui accorder la grâce présidentielle, car elle n’a plus sa place en prison…».

Elle continue sa déclaration : « En Afrique, Madougou a su cerner l’inclusion financière, à travers l’accessibilité-prix des services financiers.»

Elle conclut : « Avant d’étaler sa maîtrise de l’inclusion financière, il faut reconnaître que Madougou a fait un état des lieux relatif à la situation des femmes victimes de violence. Elle a su valoriser les femmes africaines qui n’ont pas accès aux emplois décents et sont victimes de discrimination professionnelle et salariale. Elle n’a plus sa place en prison. Que le président Talon accepte de la libérer au nom des femmes africaines…».

Une française membre d’une organisation de la société civile plaide également :« Les femmes africaines demandent la mansuétude de Patrice Talon. Nous plaidons pour sa libération au nom de son combat pour l’épanouissement de la femme africaine..».

Pour elle : « Il faut la libérer pour permettre à la majorité des femmes africaines de jouir des connaissances de cette dame exceptionnelle qui leur inculque la gestion de leurs ressources…».

Une autre française soutient : « On a encore besoin de Reckya Madougou pour qu’elle explique à d’autres gouvernements africains, l’importance de l’inclusion financière au profit de personnes non bancarisées et sous-bancarisées…».

« Madougou manque à l’Afrique, elle qui a su montrer que le revenu du ménage, l’éducation, la possession de terres privées sont des déterminants importants de l’inclusion financière.», dit-elle pour conclure.

L ‘une de nos compatriotes intervenue en première position est revenue à la charge : « En tant que mère, nous prions le président Talon de libérer Madougou, car ses enfants ont de plus en plus besoin d’elle.».

À titre de rappel, Reckya Madougou a été interpellée le 3 mars 2021 alors qu’elle revenait de Porto-Novo.

Propos recueillis par Murielle MENSAH depuis Paris

 

lafriqueenmarche du 2 mars 2025 No 843

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