L’Editorial de Titus FOLLY
Face au terrorisme qui écumait la frontière Burkina-Bénin, Patrice Talon s’est rendu à Ouaga chez Ibrahim Traoré en février 2023. Depuis lors, les résultats contre les jihadistes sont probants. Après le réquisitoire véhément du capitaine Traoré contre le Bénin que doit faire Talon ? Doit-il poursuivre ou abandonner cette coopération sécuritaire ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
Par rapport aux régimes putschistes du Sahel, on connaît la « religion » de Patrice Talon. Cependant, après le coup d’État de septembre 2022 et l’avènement de Ibrahim Traoré au pouvoir, Talon qui voyage très peu dans les capitales frontalières était Ouagadougou. Il y était pour une visite de travail. C’était en février 2023.
Ce déplacement visait à nouer une coopération militaire et sécuritaire pour combattre le péril jihadiste à la lisière des deux pays.
Après le réquisitoire véhément de Ibrahim Traoré contre le Bénin le 11 juillet dernier, que doit faire Patrice Talon?
FACE AU TERRORISME…
De la question : « Que doit faire Talon ?», découle une autre nécessairement avec des colories sans nuances. En terme clair : « Le Bénin doit-il poursuivre le partenariat sécuritaire avec le Burkina, un allié qui nous canarde ? ».
Sous toutes les coutures après la visite de Talon, en faisant un état des lieux, on peut reconnaître que le Bénin a eu des succès face aux terroristes.
Après cette visite de Talon, les populations du Bénin vivent davantage paisiblement dans la zone des 2 K (Kourou-Koualou).
Précédemment, sur le flanc béninois, cette localité était une zone de non droit sous la férule des barbouzes extrémistes.
L’armée béninoise par le truchement de l’opération « Mirador », qui y a consenti d’énormes sacrifices quadrille désormais mieux la zone et met en déroute les bandits armés.
Avec ce partenariat, le Burkina-Faso n’est pas en reste. Ce pays jouit également des dividendes du travail énorme abattu par les militaires béninois.
Résultats des courses, le pays du capitaine Traoré a commencé par faire à nouveau fonctionner ses infrastructures socio-communautaires (écoles, centres de santé, marchés…), auparavant à l’abandon du fait des feux nourris de l’armada jihadiste.
En se rendant chez Traoré à Ouaga, Talon a su obtenir le droit de poursuite des terroristes dans l’un ou l’autre sens. Et qui dit poursuite dit établissement de passerelles pour l’échange d’informations entre les appareils sécuritaires des deux pays.
La suite, est sans équivoque, car les résultats sur le terrain suite au voyage de Talon sont indéniables.
…POURSUIVRE LE PARTENARIAT
Les cellules terroristes essaimées au Burkina ont désormais d’énormes difficultés à venir se cacher au Bénin ou partir de notre pays pour se réfugier au pays des hommes intègres.
Après avoir fait ses croquis et lu correctement les dessous de cartes, Patrice Talon a eu raison d’avoir effectué ce voyage de Ouaga. Il a eu raison, car cette approche mutuelle entre les armées des deux pays a été bénéfique.
Rendons à César ce qui lui revient et à Patrice Talon…Sourire.
Dès lors, la déclaration du capitaine Traoré avec un aperçu allégorique, qui a eu un effet pervers sous l’étage contre le Bénin, doit-elle mettre fin à la coopération militaire entre les deux pays?
Après le Niger, voici le Burkina. Certes, le Bénin subit les « effets fagots » de ces deux pays. Il faut regretter surtout dans le cas du Burkina, cette grille de lecture étriquée contre un partenaire pour tenir son image.
Notre pays a bien fait de réagir en convoquant le diplomate burkinabè près le Bénin avec résidence à Accra pour lui montrer nos bois verts.
Et si l’incident diplomatique était définitivement clos ? Question à qui de droit.
Ne jetons donc pas le bébé avec l’eau de bain. Poursuivons donc ce partenariat sécuritaire avec le Burkina au nom de la quiétude des populations béninoises.
Site lafriqueenmarche du 22 juillet 2024 No 700
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.»